
Dans l’actuel cabinet dirigé par Najib Mikati depuis juin 2011, le mouvement armé du Hezbollah, proche du la Syrie et de l’Iran, occupe avec ses alliés une place prépondérante. Il avait fallu cinq mois pour former ce gouvernement.
«Le chef de l’Etat a commencé ses consultations avec les principales personnalités du pays pour discuter de la possibilité de former un nouveau gouvernement», a indiqué à l’AFP un haut responsable au palais présidentiel, qui a requis l’anonymat. «Si ce dialogue aboutit à un accord sur la forme d’un nouveau cabinet qui pourrait faire sortir le Liban de l’impasse, alors M. Mikati pourrait présenter sa démission et l’on pourra entamer le processus de formation d’un nouveau gouvernement», a-t-il ajouté.
Mais l’opposition dirigée par l’ex-chef de gouvernement Saad Hariri a signifié à M. Sleimane qu’elle posait comme préalable à toute discussion sur un éventuel nouveau gouvernement, la démission du cabinet Mikati.
L’opposition accuse le régime syrien de Bachar al-Assad d’être derrière l’attentat qui a tué le 19 octobre à Beyrouth Wissam al-Hassan, chef des renseignements de la police et bête noire de Damas. Cet assassinat fait craindre un embrasement au Liban, déjà divisé entre partisans et adversaires du régime Assad dont le pays a exercé une tutelle sur son petit voisin pendant près de 30 ans.
AFP
Selon le haut responsable libanais, M. Sleimane a reçu une mise en garde claire des Européens et des Américains contre «tout vide politique car ils craignent (...) une plus grande déstabilisation» du pays.
«Leur message peut se résumer ainsi: Mettez vous d’accord sur un nouveau gouvernement et nous vous appuierons. Nous sommes avec la continuité du travail des institutions et contre tout vide institutionnel», a-t-il dit.
La veille, les Etats-Unis ont plaidé pour la formation d’un nouveau gouvernement au Liban, sans l’influence de la Syrie, tout en se disant opposé à un «vide politique».