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«Les chefs d'Al-Qaïda, Abou Omar al-Bagdadi et Abou Ayyoub al-Masri, ont été tués ces deux derniers jours près du lac Tharthar lors d'une attaque commune des Irakiens et des Américains contre une maison où ils se trouvaient», a annoncé M. Maliki lors d'une conférence de presse.
Selon lui, «durant l'opération, des ordinateurs ont été saisis avec des courriels échangés avec les deux plus grands terroristes Oussama ben Laden et (son bras droit) Ayman al-Zawahiri».
«Al-Qaïda saigne, ses dirigeants tombent, nous mettons la main sur leurs communications et leur réseau, Al-Qaïda est devenue trop faible pour représenter un danger mais nous devons malgré tout ne pas baisser la garde jusqu'à sa totale élimination», a-t-il lancé.
Le lac Tharthar, dans une région désertique entre les provinces sunnites de Salaheddine et Anbar, fut longtemps un repère du réseau extrémiste en Irak.
M. Maliki, montrant des clichés des deux hommes, a assuré que des «tests médicaux» avaient confirmé leur identité. «Al-Qaïda a tenté de camoufler Abou Omar al-Bagdadi en présentant plusieurs personnes sous ce nom mais aujourd'hui, c'est l'original», a-t-il confié.
La mort ou l'arrestation du chef d'Al-Qaïda en Irak avait plusieurs fois été annoncée par le gouvernement irakien, mais à chaque fois démentie par le réseau.
L'armée américaine a pour la première fois confirmé la mort des «deux plus importants chefs d'Al-Qaïda en Irak». Elle s'était jusque là montrée sceptique sur l'existence de Bagdadi, estimant que c'était un personnage de fiction créé à des fins de propagande.
Les deux hommes ont été tués «dimanche à l'aube, lors d'une série d'opérations conjointes à 10 km au sud-ouest de Tikrit», le fief de l'ancien dictateur Saddam Hussein à 160 km au nord de Bagdad, selon un communiqué le commandement américain.
Masri, aussi connu comme Abou Hamzah al-Mouhajer, était le chef militaire de l'organisation. Bagdadi, de son vrai nom Hamid Daoud Muhammad Khalil al-Zawi, était le chef de l'Etat islamique d'Irak (ISI), ombrelle d'organisations rebelles créée en 2006, a précisé l'armée américaine.
Le porte-parole du ministère irakien de la Défense, le général Mohammad al-Askari, a indiqué à l'AFP que Bagdadi, qui était «un général de police (sous Saddam Hussein), avait été arrêté début 2006 par l'armée américaine et libéré quelques mois plus tard».
Abou Ayyoub al-Masri (l'Egyptien), un spécialiste de la fabrication de bombes, avait succédé à la tête d'Al-Qaïda en Irak à Abou Moussab al-Zarqaoui, tué le 7 juin 2006 dans un raid aérien américain près de Baqouba. Il avait rapidement fait allégeance à Bagdadi. «La mort de ces terroristes est le coup le plus significatif porté contre Al-Qaïda en Irak depuis le début de l'insurrection» en 2003, a affirmé le chef des forces américaines dans le pays, le général Ray Odierno. Le vice-président américain Joseph Biden a estimé de son côté que la mort des deux hommes était «potentiellement des coups rudes pour Al-Qaïda en Irak».
Vaincu militairement lors d'une large offensive militaire lancée en 2007, Al-Qaïda est toujours capable d'attentats spectaculaires, comme un triple attentat suicide à Bagdad qui a fait 30 morts le 4 avril.
Selon l'armée américaine, «des opérations conjointes la semaine dernière ont permis de mener un raid nocturne contre des chefs d'Al-Qaïda». Le fils d'Abou Omar al-Bagdadi ainsi qu'un proche d'Abou Ayyoub al-Masri, tous deux impliqués «dans des activités terroristes», ont aussi été tués.
Durant l'opération, un militaire américain est mort quand son hélicoptère s'était écrasé, précise le communiqué.