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Le Forum a déclaré : «Cette journée nous rappelle que la torture est un crime contre l'humanité et offre aux militants des droits de l'Homme l'occasion de s'unir contre cette pratique cruelle et ce crime odieux contre l'humanité. C’est également l’occasion de condamner la pratique de la torture et de soutenir toutes les victimes de torture en général, notamment des enfants mineurs que les militants des droits humains considèrent comme une forme de torture», a ajouté le porte-parole du forum.
Le Forum a indiqué que les organisations de défense des droits de l'Homme engagées dans le domaine de la lutte contre la torture avaient déjà ratifié la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Convention qui a été adoptée par le Haut-Commissaire des Nations unies le 10 décembre 1984, et qui est entrée en vigueur le 26 décembre 1987. Ces organisations ont également ratifié par la suite le Protocole facultatif avenant de la Convention contre la torture, le 1er novembre 2012.
La même source a ajouté que cette ratification s'inscrit dans le cadre de la compatibilité de la structure législative avec les principes universels de protection des droits de l'Homme et d'harmonie avec la dynamique de criminalisation de la torture, qui vise à garantir les droits fondamentaux tels que le droit à la vie et le droit à l'intégrité physique et d'assurer la cohérence entre le document constitutionnel et la pratique juridique de l'Etat.
Ahmadou El-Katab
Arancha Gonzalez abandonnée par ses collègues
Ainsi, le média d'extrême-droite Vozpopuli, proche de Vox, indique dans son numéro du samedi 3 juillet qu’Arancha Gonzalez a entouré l’arrivée de Ghali en Espagne de mystère. Seuls quelques privilégiés en étaient au parfum.
La publication indique que même la n°2 du ministère des Affaires étrangères, la secrétaire d’Etat Christina Gallach, qui avait convoqué l’ambassadrice du Maroc suite aux déclarations de Saad Dine El Otmani sur la marocanité de Sebta et Mellilia, n’était pas au courant de l’accueil de Ghali.
L’ambassadeur espagnol à Alger, Fernando Morán, ainsi que la directrice générale de la division Maghreb, Eva Martinez, ont été également maintenus à l'écart, explique la même source.
Interrogé sur ces «précautions» prises par Arancha Gonzalez, l'Office d'information diplomatique (OID), relevant de ses prérogatives, a éludé une question de Vozpopuli sur ce sujet. «Nous pouvons vous dire que toutes les personnes qui avaient besoin de savoir avaient été informées », a répondu l’OID.
Pour sa part, le journal « El Español », proche de la droite, a accusé la cheffe de la diplomatie d'avoir «violé le code Schengen de l'Union européenne et ses propres règles pour laisser entrer Ghali en Espagne», précisant que «les diplomates sont dispensés du contrôle douanier de leurs bagages, mais ne peuvent en aucun cas se soustraire au contrôle des passeports».
Cette offensive coordonnée intervient en réponse aux déclarations de la ministre des Affaires étrangères sur cette affaire.
En effet, dans une interview accordée, jeudi soir à la Radio nationale d’Espagne, Arancha Gonzalez a affirmé que l’opération d’accueil de Brahim Ghali a respecté à la «lettre» les normes établies. Les passagers d’avions officiels, comme c’est le cas pour celui ayant transporté Ghali «doivent s'identifier avant d'entrer et cela doit être notifié aux autorités diplomatiques compétentes afin que les procédures pertinentes soient facilitées à leur arrivée dans notre pays», a-t-elle soutenu.
Une sortie qui n’a pas convaincu la classe politique et la justice. Vendredi 2 juillet, l’avocat Antonio Urdiales a demandé au juge d’instruction Rafael Lasala d'exiger des explications du ministère des Affaires étrangères sur les ordres donnés au ministère de la Défense pour que le chef du Polisario soit dispensé du protocole traditionnel de contrôle de son passeport à la base de Saragosse.
Cette affaire fragilise davantage Arancha Gonzalez. Sa gestion de l’entrée de Brahim Ghali n’a pas eu l’adhésion des autres membres du gouvernement, notamment les ministres régaliens du PSOE.
Si au début de la crise, la presse ibérique avait fait état de l’opposition du ministre de l’Intérieur à l’accueil du chef du Polisario, c’est au tour désormais de sa collègue à la Défense de prendre ses distances. Margarita Robles a affirmé, hier, que son département «n'a aucun type de compétence» dans la réception d'un «avion d'Etat», renvoyant ainsi la balle dans le camp d’Arancha Gonzalez.
Margarita Robles vient ainsi appuyer les réponses du général Cañabate, commandant de la base de Saragosse, aux questions du juge Lasala.
Le militaire avait affirmé, la semaine dernière, que sur ordre du ministère des Affaires étrangères reçus par l’état-major de l’armée de l’air, le personnel de l’avion de la présidence algérienne avec à son bord Brahim Ghali «n’a pas subi le traditionnel contrôle des passagers à la frontière».
Le général a indiqué que le département d’Arancha Gonzalez n’a pas facilité aux militaires l’accès à l’identité du chef du Polisario et de son compagnon.
Dans la situation actuelle, tout le monde se ligue contre Arancha Gonzalez : les médias, l'opposition de droite et la justice, ignorant la responsabilité du chef de l'exécutif, Pedro Sanchez. Bien que répondant aux incursions de Pablo Iglesias sur les dossiers du Sahara, de la Bolivie et du Venezuela, Arancha Gonzalez a affirmé et répété que la politique étrangère du gouvernement espagnol est définie par le président et la ministre des Affaires étrangères.
A.E.K