
En présence de plusieurs personnalités européennes dont le président français François Hollande, il s'agira de passer à des "mesures concrètes" et d'envisager un "échange de bonnes pratiques", selon un porte-parole de la chancelière.
"Il ne s'agira pas de plus d'argent, mais de moyens et de méthodes avec lesquels nous pouvons lutter" contre ce fléau qui touche particulièrement le sud de l'Europe, a prévenu Angela Merkel. Les dirigeants européens ont déjà convenu la semaine dernière de débloquer rapidement six milliards d'euros pour aider les six millions de jeunes Européens sans emploi.
En précisant bien en amont qu'il ne saurait être question de mettre de l'argent allemand sur la table, la chancelière soigne son électorat, à trois mois des élections législatives. Les Allemands "se disent +tant que je n'ai pas à payer, ça va+, et voient Merkel comme une femme qui veut faire le bien, et personne ne peut décemment être opposé à cela", commente Gero Neugebauer, chercheur en sciences politiques de l'Université libre de Berlin.
Tout comme son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, Mme Merkel ne perd pas une occasion depuis quelques mois d'ériger en priorité la lutte contre le chômage des jeunes, un phénomène qui ne touche pourtant pas son propre pays.
Le chômage des jeunes est "inacceptable", a redit la chancelière la semaine dernière, en estimant qu'il était du devoir des responsables européens de "donner une chance d'avenir" aux nouvelles générations.
En s'attaquant aux sujets sociaux, en Allemagne mais aussi en Europe, la chancelière en campagne pour un troisième mandat creuse encore l'écart avec son rival social-démocrate (SPD) Peer Steinbrück.
Outre M. Hollande, sont attendus à Berlin, entre autres, le président de l'Union européenne Herman van Rompuy et celui de la Commission européenne José Manuel Barroso, tandis que la ministre de l'Emploi Ursula von der Leyen recevra ses 27 homologues de l'UE (y compris le ministre croate).