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17ᵉ Festival soufi de Fès : Dialogue des arts entre l’Espagne et le Maroc en ouverture
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Alessandro Giuli : La culture, pilier de l'amitié entre l’Italie et le Maroc
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Focus sur l’essor de la culture amazighe et de la production du savoir après le Discours Royal d'Ajdir
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Colloque sur la question de l’identité dans la narration
N'a-t-on pas dit que le salut de la chanson arabe viendrait du Maghreb? En effet, tout évolue dans ce sens depuis que la chanson égyptienne a perdu ses noms les plus illustres. Dans le cas de notre pays, les chanteuses qui ont conquis la scène arabe, sont de plus en plus nombreuses depuis trois décennies en donnant naissance effectivement, à des stars dont le rayonnement s'étend chaque jour davantage. Amal Abdelkader, sans émigrer, a réussi à toucher le public arabe. Tout plaide en sa faveur, d'autant que la scène artistique assiste à l'émergence de nombreuses chanteuses. Amal a su attendre le moment opportun, c'est-à-dire celui qui permet à l'artiste d'aller vers de nouveaux horizons où sa notoriété l'a précédée. Aucun souci à se faire alors. Aussi cette démarche, naturelle pour les vrais artistes, plaide-t-elle pour une considération et un traitement particulier des chanteurs qui n'ont d'autres atouts, vrais, que leur talent et leur détermination à remporter du succès d'abord dans leur pays natal. Et même si succès il y a, il reste cette fibre patriotique qui veut que l'on défende, avant tout, le dialecte national tout en étant là où le monde cherche à adopter un langage qui n'est pas le nôtre. Rester Marocain jusqu'aux tréfonds de l'âme même en allant explorer les planètes lointaines demeure une question de principe voire un point d'honneur. En optant pour cette stratégie qui n'en est pas une, mais plutôt un choix légitime, Amal annonce la couleur sans pour autant ouvrir les hostilités avec qui que ce soit. Elle a réussi dans son pays natal et c'est là le meilleur tremplin pour un rayonnement international.