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"Trente ans plus tard, on m'octroie le Lion d'Or pour un film de 1988. C'est un acte de justice poétique", a estimé, tout sourire, Pedro Almodovar, au cours d'une conférence de presse ayant précédé la remise du prix. Le cinéaste a, en effet, été récompensé pour son fameux opus "Femmes au bord de la crise de nerfs", qui avait enthousiasmé le public international et le réalisateur Sergio Leone.
Il était projeté jeudi dans la grande salle de la Mostra. Grâce aux histoires entremêlées de quatre femmes déjantées (Carmen Maura, Julieta Serrano, Maria Barranco, Rossy De Palma), des costumes colorés et des décors pop et kitsch, Pedro Almodovar fut catapulté sur la scène internationale. "Je fus baptisé ici, dans ce festival, en 1983, avec le film "Entre les ténèbres", a souligné le cinéaste, se souvenant qu'à l'époque "participer à un festival international lui semblait un miracle".
"J'étais si fier des actrices, qui étaient merveilleuses. Elles représentaient l'Espagne moderne", a ajouté le réalisateur qui fêtera ses 70 ans le 25 septembre. L'Espagne, a-t-il rappelé, "se réveillait d'une dictature qui avait duré 40 ans" et "le plus important de la +movida+ (mouvement artistique des années ayant suivi la dictature franquiste, ndlr), c'était de ne plus avoir peur et de jouir d'une énorme liberté".
"Le lion blessé", comme le surnomme la presse italienne, a reçu son prix avec émotion. Il vient s'ajouter à deux Oscars obtenus pour les mélodrames "Tout sur ma mère" et "Parle avec elle". Le cinéaste, connu pour ses films désenchantés et corrosifs, qui a évolué vers un cinéma plus introspectif, a reconnu être "le produit de la démocratie espagnole".