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Mais les conditions pour que cet apaisement se matérialise, par exemple lors de l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre à New York, sont loin d'être réunies. Le président iranien a averti dès mardi que les Etats-Unis devaient auparavant lever "toutes les sanctions" qu'ils ont imposées à l'Iran depuis que Donald Trump a claqué la porte, en mai 2018, de l'accord international sur le nucléaire iranien.
C'est tout l'objet de la stratégie européenne, portée par Emmanuel Macron: convaincre le milliardaire républicain, qui répète vouloir négocier "un meilleur accord" avec les dirigeants iraniens, qu'il faut pour cela faire un geste économique en direction de Téhéran. Les diplomates français espéraient, avant et pendant le G7, que Washington accepte de rétablir certaines des dérogations qui permettaient à l'Iran, jusqu'au printemps dernier, d'exporter son pétrole vers la Chine, l'Inde ou encore le Japon sans que ces pays soient frappés par les sanctions américaines.
Difficile toutefois de voir l'administration Trump revenir, même pour une "période limitée" comme le suggère le président français, sur la suppression de ces dérogations, qui sont à ses yeux la clé de la "pression maximale" destinée à étrangler l'économie de l'Iran et faire capituler ses dirigeants. "L'idée selon laquelle l'Iran recevrait des bénéfices économiques tangibles seulement pour cesser de faire ce qu'il n'aurait jamais dû faire, c'est exclu", a d'ailleurs tonné mardi sur Radio Free Europe le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton -- l'un des nombreux faucons qui poussent une ligne de fermeté absolue. Si Donald Trump décidait d'assouplir malgré tout les sanctions sur le pétrole iranien en échange d'un tête-à-tête avec Hassan Rohani, "il devrait limoger Bolton ou Bolton devrait démissionner", dit à l'AFP Barbara Slavin, du cercle de réflexion Atlantic Council.
C'est une possibilité: Donald Trump a déjà surpris le monde en rencontrant le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. A ce dernier, il n'a fait aucune concession sur les sanctions, ce qui a contribué à l'impasse actuelle avec Pyongyang, et il n'est donc pas impossible qu'il se montre plus souple avec Téhéran pour arracher le grand succès diplomatique qui lui fait cruellement défaut.
Mais peu y croient à Washington. Et en attendant ses prochaines décisions, la plus grande prudence semblait de mise au sein de son gouvernement, où personne ne se risquait mardi à détailler la stratégie pour les prochaines semaines. L'ex-homme d'affaires new-yorkais est en revanche apparu plus ouvert à l'autre piste technique suggérée par Paris: une "ligne de crédit" -- un montant de 15 milliards de dollars a été évoqué par certains médias -- qui redonnerait un peu d'oxygène à Téhéran, par exemple pour acquérir des médicaments.