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Telles sont les questions qui, à travers l’histoire des idées, ont de tout temps animé le champ intellectuel arabe. Des questions que (re)posent Ali Aouattah dans son nouveau livre intitulé «Pensée et idéologie arabes. Figures, courants et thèmes au XXe siècle », paru aux éditions L’Harmattan (Coll. Comprendre le Moyen-Orient).
«Depuis les années quatre-vingts, l’islam occupe le devant de la scène médiatique internationale, avec un intérêt presque exclusivement porté sur l’islamisme ou le fondamentalisme, courant mû par le projet de réislamisation de la société et de la politique dans les pays musulmans et par opposition aux valeurs de la modernité occidentale. Parce qu’elle est parvenue à focaliser sur elle toutes les attentions et tous les projecteurs, on est arrivé presque à penser que la lecture islamiste est la seule à être active. Vu de l’extérieur, on a l’impression que le monde arabe ne produit que cette pensée-là, qu’il ne formule ses revendications et ses aspirations qu’en des termes religieux », constate l’auteur.
Dans cet ouvrage de 301 pages, Ali Aouattah, qui porte un intérêt particulier aux interactions entre modes de pensée collectifs et destins individuels, explore ces différentes interrogations à travers quatre grandes thématiques : «Le déclin de l'empire ottoman et l'émergence de la pensée arabe contemporaine (1850-1914) », « La pensée arabe et la lutte pour l'indépendance nationale (1918-1945) », « La Seconde Guerre mondiale et ses conséquences doctrinales » et « L’évolution de la pensée arabe au lendemain de la guerre de juin 1967 ».
L’auteur souligne dans son analyse que les revendications et les aspirations du monde arabe ne se limitent pas au seul cadre religieux. Et pour cause, « les récentes révolutions arabes ont été animées par d’autres aspirations, qui ont comme noms justice, démocratie, liberté, dignité, répartition juste des richesses,…etc », observe-t-il. Des thèmes qui, en réalité, ont été constamment présents dans la pensée et l’idéologie arabes du vingtième siècle.
« On constate, à travers l’histoire des idées qui ont animé le champ intellectuel arabe, qu’il existe d’autres initiatives théoriques que l’islamisme, d’autres courants de pensée qui essayent de pointer vers d’autres horizons, en étant constamment travaillé par des questionnements majeurs », dit-il. Ceux-là mêmes qu’il pose au fil des pages de son livre et auxquels il tente d’apporter de la lumière.
Docteur en psychologie et licencié en islamologie, Ali Aouattah est aussi un clinicien. Formateur, il est enseignant à Bruxelles.








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