Encore une fois, le régime algérien se laisse aller dans ses divagations interminables. La dernière en date est la décision du président Abdelmajid Teboune de créer «sept postes d'envoyés spéciaux, sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, chargés de conduire l'action internationale de l'Algérie sur sept axes d'efforts essentiels reflétant ses intérêts et ses priorités». En fait, on s’attendait à ce que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, nomme son nouvel envoyé personnel au Sahara marocain, poste vacant depuis la démission du diplomate allemand Horst Köhler, mais c’est le président algérien lui-même qui vient de nommer un «envoyé spécial algérien chargé du Sahara et du Maghreb», en la personne d’Amar Belani, connu pour son hostilité maladive à l’égard du Maroc et de son intégrité territoriale. Justifiant le choix de Belani pour ce poste, un porte-voix de la propagande du régime sénile algérien, TSA, a affirmé dans un article publié dimanche 5 septembre, que «de tous les diplomates algériens, Belani est peut-être celui qui s’est exprimé le plus sur la question sahraouie et les relations avec le Maroc ces dernières années». Et de se vanter : «Sur la question précise du conflit au Sahara, il est considéré comme un partisan de la ligne dure vis-à-vis du Maroc et un défenseur acharné de la position de l’Algérie et du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». «Dans ce contexte de graves tensions avec le Maroc qui ont débouché sur la mesure extrême de rupture des relations diplomatiques, prise par l’Algérie le 24 août dernier, Amar Belani est incontestablement l’homme de la situation», a encore souligné ce site propagandiste algérien. «Le régime algérien veut à tout prix redorer le blason de sa diplomatie agonisante. Par la nomination de Ramtane Lamamra une nouvelle fois à la tête du ministère des Affaires étrangères, la rupture des relations avec le Maroc, les nouvelles nominations et le vaste mouvement diplomatique, le régime, dont la légitimé est contestée par les Algériens, veut montrer à l’opinion publique qu’il est de retour sur la scène internationale», a déclaré un expert des relations entre le Maroc et l’Algérie. Et de poser une myriade de questions : «Avec qui va se réunir Amar Belani ? Le Maroc avec lequel le régime algérien a rompu ses relations diplomatiques ? Avec l’Union africaine qui affirme l’exclusivité de l’ONU sur la question du Sahara marocain? Avec le Conseil de sécurité qui considère que le plan d’autonomie présenté par le Maroc est crédible et réaliste ?». «Par cette nomination, le régime d’Alger fait encore une fois preuve d’une cécité la plus totale», a ajouté l’expert marocain. Outre Amar Belani, chargé de la question du Sahara et des pays du Maghreb, le président algérien a nommé également Ahmed Benyamina, chargé des questions de sécurité internationale; Boudjemaa Delmi, chargé des questions africaines, en particulier de la géostratégie de l'espace sahélo-saharien et de la présidence du comité de suivi de l’application de l’accord d’Alger sur la paix et la réconciliation au Mali; Taos Haddadi-Djellouli, chargée de la communauté nationale établie à l’étranger; Abdelkrim Harchaoui, chargé de la diplomatie économique; Noureddine Aouam, chargé des pays arabes; et Leila Zerrougui, chargée des grands partenariats internationaux.