Alger pris en flagrant … délireMohamed BENARBIA
Mercredi 23 Juillet 2014
Un voisin qui n’est jamais à court d’idées, c’est, en principe, fait pour faire plaisir. Mais tout dépend dans quel sens. Notre voisin à nous, celui de l’Est en l’occurrence, s’ingénie, s’entête, s’escrime, se saigne et se tue pour en trouver. Et pour notre malheur, pour le sien surtout, c’est toujours, comme par fatalité, par une sorte de malédiction gluante, dans le plus mauvais sens qui soit. La toute dernière stupidité, dans le compteur … dudit voisin est en rapport avec la visite à Alger du président Al Sissi. L’Egypte, c’est là un pays qui se débat encore dans les méandres de ce que l’on a qualifié, trop impestivement sans doute de « printemps arabe». Un pays qui ne sait plus à quelle «révolution» se vouer. Choisi pour première destination par un Al Sissi adulé par les uns et contesté par les autres, Alger était, par la force des choses, appelé à œuvrer dans le sens de la contribution au redressement de cette puissance arabe à de trop nombreux problèmes tant au plan politique, économique que social … Mais c’était apparemment trop lui demander : son unique obsession est plutôt du côté de l’Ouest, du côté de ce voisin qui dérange par son évolution tranquille. Et Alger de découvrir l’existence de la presse égyptienne qu’il entendait orienter, et surtout pas vers la responsabilité de veiller au développement, non seulement des relations algéro-égyptiennes, mais celles concernant toute la région pour servir au mieux les intérêts de peuples méritant, à coup sûr, un tout autre sort que celui qui leur est infligé. Les fameux services s’agitent de plus belle pour satisfaire au mieux les non moins fameux donneurs d’ordre. Sauf que dans leur excès de zèle, les uns et les autres, tels de petits bleus, (alors que les basses manœuvres ça les connaît), ils ont laissé des traces. Des documents confirmant au fait ce qui est un secret de Polichinelle pour tout le monde. A moins qu’il y ait encore le dernier des crédules sur terre pour croire encore qu’Alger ne s’est jamais mêlé ni de près ni de loin de la question du Sahara marocain. Dans un fax trop dûment signé par un certain Saïd Ayachi, pion attitré des services algériens placé à la tête d’une certaine «commission nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui» créée de toutes pièces par les mêmes services, donne son accord à celui supposé être l’ambassadeur de la non moins fantomatique RASD pour «la prise en charge TOTALE» de journalistes égyptiens. Inutile de préciser ce que l’on attendait d’eux en contrepartie après les avoir largués dans les camps de la honte qu’Alger entretient à Tindouf. En vieux routiers, la quasi-totalité des confrères avisés n’ont pas marché. Merci tout de même pour la prodigalité ou l’hospitalité trop intéressées. Pour ne pas l’avoir compris, leur consœur du nom d’Amani Khayat, convaincue d’incompétence chronique, a réussi à se faire pitoyablement ridicule. Et comme pour riposter, par ricoche, aux vaines tentatives d’Alger, c’est toute l’Egypte qui se confond en excuses à l’égard des Marocaines et Marocains et de leur Roi. Et pendant ce temps, un vieux commis de l’Etat, «promu» pour une retraite dorée comme conseiller au chevet de Bouteflika qui a tenu à se rappeler à notre bon souvenir. On ne vous a jamais dit, Monsieur Belkhadem que le silence était d’or? Première grosse connerie à son «actif» : Alger n’a rien à voir avec le Sahara. C’est entre le Maroc et «le peuple sahraoui». Oui, oui, c’est plus vrai que vrai. Il y a même ce Saïd Ayach qui vient de le confirmer. Deuxième (aussi) grosse connerie : le Maroc inonde l’Algérie en cannabis dans une sorte de guerre bêtifiante pour la priver de ses meilleures compétences ! Rien que ça ! Et pour ne pas verser dans le sens de son excellence, gardons-nous de parler de ces frontières fermées sans l’être vraiment, de ces tonnes de psychotropes, de carburants, de médicaments et produits alimentaires périmés … Allez les amis, faites un effort. Soyez plus sereins, plus sérieux. Plus responsables. P.S : Aux dernières nouvelles, quelques villages algériens, pour ne citer que Bouhaj, TelaAzizt, Mahnouch …, n’en peuvent plus d’être privés d’eau potable. Que peuvent bien valoir gaz, pétrole ou tout l’or du monde quand on court le risque de mourir de soif? Les habitants sont en sit-in pour le faire comprendre à des dirigeants qui ont la tête et la poche ailleurs.
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