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Ajustement à la baisse des estimations de la production mondiale de céréales

La FAO prévoit une production de 2742 millions de tonnes en 2020, soit une hausse de 1,3% par rapport à 2019

Lundi 28 Décembre 2020

L’ Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a de nouveau revu à la baisse ses prévisions concernant la production céréalière mondiale en 2020. Selon les nouvelles prévisions de l’agence onusienne, publiées dans le «Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales», la production céréalière mondiale au titre de l’année en cours devrait s’établir à 2742 millions de tonnes, soit une hausse de 1,3% par rapport à la production de 2019. Bien qu’ajustée à la baisse, la production céréalière «représente tout de même un niveau record», a souligné l’institution internationale dans un communiqué publié en début de mois. Dans son rapport, il ressort également des nouvelles prévisions que «la production mondiale de céréales secondaires devrait s’élever à 1470 millions de tonnes, tandis que les volumes de production mondiaux de blé et de riz devraient atteindre respectivement 761,7 et 508,4 millions de tonnes», a affirmé l’agence des Nations unies. D’après la Division des marchés et du commerce de la FAO, la production céréalière totale des 51 pays à faible revenu et à déficit vivrier devrait progresser cette année pour s’établir à 496,3 millions de tonnes. Grâce aux volumes considérables produits en Afrique australe et en Extrême-Orient, elle devrait ainsi accroître d’environ 7% de plus que la moyenne des cinq dernières années, a-t-elle relevé dans son rapport trimestriel intitulé «Perspectives de récoltes et situation alimentaire». Le document a toutefois prévenu que «les besoins d’importations de céréales devraient atteindre 73,9 millions de tonnes pendant la campagne de commercialisation 2020-2021», précisant que cette hausse résulte principalement des besoins accrus des pays d’Afrique subsaharienne. S’il est établi que le temps sec, imputable notamment au phénomène météorologique La Niña, a quelque peu dégradé les conditions de culture aux Etats-Unis d’Amérique, l’organisation internationale a tout de même remarqué qu’«à plus long terme, dans l’hémisphère Nord, les semis de blé d’hiver ont commencé et, dans plusieurs grands pays producteurs, la superficie qu’ils occupent devrait croître sous l’effet de prix rémunérateurs». Par ailleurs, tout semble indiquer que les prévisions tablent désormais sur une utilisation mondiale des céréales de l’ordre de 2744 millions de tonnes en 2020- 2021, soit une hausse de 1,9% par rapport à 2019-2020, a relevé la FAO. Cette variation résulterait de «l’augmentation prévue de l’utilisation du maïs et du sorgho dans l’alimentation animale en Chine, ainsi que d’un accroissement de la production d’éthanol à partir du maïs au Brésil et aux Etats-Unis d’Amérique», a expliqué l’organisation. S’agissant des stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2021, ils devraient tomber à 866,4 millions de tonnes, selon les économistes de l’agence. «Ce qui se traduirait par un rapport stocks/utilisation de 30,7% à l’échelle mondiale - soit le niveau le plus bas en cinq ans, mais ce qui demeure tout de même un ratio relativement satisfaisant», a souligné la FAO dans un communiqué. Quant aux échanges mondiaux de céréales en 2020-2021, les données recueillies montrent qu’ils devraient dépasser de 3,4% ceux de l’année dernière pour atteindre 454,6 millions de tonnes. Une évolution que l’organisation attribue essentiellement aux ventes de maïs des Etats-Unis qui sont plus fortes que prévu et aux volumes d’achat toujours importants de la part de la Chine. A titre de rappel, en novembre 2020, l’indice FAO des prix des céréales a progressé de 2,5% par rapport à octobre et a atteint une moyenne supérieure de 19,9% à celle enregistrée en novembre 2019. Selon la FAO, «les prix à l’exportation du blé ont augmenté, face à des perspectives de récolte moins bonnes en Argentine, tout comme les prix du maïs, en raison de l’ajustement à la baisse des prévisions de production aux EtatsUnis d’Amérique et en Ukraine ainsi que des vastes quantités achetées par la Chine». Quant aux cours internationaux du riz, il ressort des chiffres publiés par l’agence onusienne qu’ils se sont maintenus pendant le mois dernier. 

Alain Bouithy

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