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Intervenant lors d’une rencontre virtuelle dédiée à la présentation de l’avis du Conseil, intitulé "L’intégration régionale du Maroc en Afrique: Pour une stratégie au service d’un développement durable avec l’Afrique", il a indiqué que l’impulsion Royale a permis au Maroc de renforcer un partenariat mutuellement avantageux pour le Maroc et ses partenaires africains, notant toutefois que le niveau des échanges commerciaux du Maroc avec les pays d’Afrique, qui ne dépasse pas 4% de l’ensemble de ses échanges, ne reflète pas le véritable potentiel existant en matière de coopération économique et des complémentarités à mettre en place. C’est dans ce sens que le CESE préconise dans son avis, et conformément à la vision éclairée de SM le Roi, d’envisager une stratégie d’intégration du Maroc en Afrique en adoptant le co-développement comme mode d’action, pour promouvoir un partenariat mutuellement avantageux en termes de développement économique, de consolidation de la solidarité, de partage de savoir-faire et d’amélioration du bien-être des populations, a-t-il dit.
Il a, en outre, relevé que dans le contexte actuel marqué par la crise du Covid-19, la mise en place de stratégies régionales intégrées dans le domaine de la santé, la recherche et l’industrie pharmaceutique, constitue une réponse adaptée de nature à fédérer les efforts et les moyens, à promouvoir des chaînes de valeur régionales et in fine à renforcer la résilience des pays d’Afrique. Pour sa part, Moncef Ziani, membre du CESE et rapporteur du thème, a présenté les conclusions et les recommandations du Conseil pour améliorer l’intégration régionale du Maroc en Afrique, ajoutant que l’approche préconisée vise à assurer un caractère à la fois global, cohérent, inclusif et pragmatique au processus d’intégration, tout en s’articulant autour de quatre axes majeurs.
Le premier axe vise à ériger l'intégration régionale du Maroc en Afrique en priorité, selon Moncef Ziani, le deuxième à renforcer les instruments d’intégration aux plans régional et continental et d’apporter de la cohérence et de la complémentarité entre les différents partenariats existants, tandis que le troisième axe a pour objectif d’opérationnaliser et de renforcer les instruments de coopération au plan bilatéral. Le quatrième axe propose des actions transversales qui ont trait à la mise en place d’instruments d’accompagnement adaptés en vue d’une meilleure intégration régionale du Maroc en Afrique et ses retombées positives sur les populations, a-t-il ajouté.
Il a, également, souligné la nécessité de la prise en compte d’une approche intégrée articulée autour du développement économique durable, de l’amélioration des conditions de vie des populations, de la durabilité environnementale et sociale et de l’amélioration de la gouvernance du processus d’intégration. Elaboré dans le cadre d’une autosaisine, le rapport du Conseil économique, social et environnemental sur l’intégration économique régionale du Maroc en Afrique met la lumière sur la politique de coopération volontariste engagée par le Maroc, au cours des vingt dernières années, avec les pays africains, orientée vers la responsabilité partagée et la solidarité.
Ceci étant, et en dépit de ces efforts louables et des résultats positifs réalisés, les retombées de ces partenariats n’ont pas encore atteint tous les objectifs visés, se révélant en-deçà des opportunités qu’offre l’intégration régionale en matière de développement économique et d’aspiration des populations.