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Varda, qui n'a jamais cessé de jouer avec les images, de les sublimer et de poétiser le réel tout au long de sa passionnante carrière, a toujours refusé le statut d'étudiant et le système de note qui va avec. "J'étais très indépendante, je voulais apprendre, mais je ne voulais pas être étudiante, je ne voulais pas avoir d’examen. Je n’ai pas plus que le bac, mais j’ai beaucoup appris et je me suis cultivée", a-t-elle souligné.
Mettant en avant l'importance de trois éléments dans son métier, à savoir l'inspiration, la création et le partage, Agnès Varda a indiqué qu'"il faut toujours penser à la façon de concevoir un film et au public avec lequel il sera partagé", notant qu'elle aime réaliser surtout des documentaires non seulement pour "transfigurer le réel", "rendre beau le banal, le quotidien" mais aussi parce qu'elle apprend de ceux qu'elle filme.
Cette rencontre a été marquée la projection d'extraits de la mini-série "Agnès de-ci de-là Varda", réalisée pour "Arte", dans laquelle elle y filme ses amis artistes, des anonymes rencontrés lors de voyages et les peintures qu’elle aime, ainsi que "Sans toit ni loi" qui relate l'histoire d'une jeune fille vagabonde, rebelle et sans abri, trouvée morte à cause du froid.
Concernant la compétition officielle de cette 17ème édition, les festivaliers ont pu voir, mardi, la projection du long métrage bulgare "Irina" de sa réalisatrice Nadejda Koseva, qui met la lumière sur la vie d'une jeune femme, dont les conditions difficiles la conduisent à être une mère porteuse. Cet opus de 96 minutes raconte l'histoire d’Irina, mariée et mère d'un enfant, qui vit et travaille comme serveuse dans une petite ville bulgare. Elle se retrouve licenciée le jour même où son mari a eu un grave accident, suite à l’effondrement d'un charbonnage creusé clandestinement pour en tirer du charbon, afin de s'en servir durant les nuits glaciales de l'hiver. Sans travail, le mari amputé des deux jambes et avec un enfant à peine âgé d'un an, la vie d'Irina est complètement chamboulée. La famille commence alors à sombrer dans la pauvreté. Commencent alors le calvaire et les interminables recherches désespérées d’un nouveau travail jusqu’à ce qu’elle tombe, via internet, sur une annonce d'un couple à la recherche d'une mère porteuse. Elle est alors contrainte d’accepter sans hésitation afin de subvenir aux besoins de sa famille.
Toujours dans le cadre de la compétition officielle, un deuxième long métrage a été projeté mardi. Il s’agit de "Look at Me" (Regarde-moi) de son réalisateur tunisien Najib Belkadhi.
Cette pellicule de 1h36mn, coproduite par la Tunisie, la France et le Qatar, relate l’histoire de Lotfi, un immigré tunisien menant une vie tranquille à Marseille où la chance semble lui sourire : une belle épouse (Sophie) qui attend l’arrivée d’un bébé et un commerce prospère.
Sept ans après, un accident tragique oblige Lotfi à se rendre en Tunisie et à affronter son passé : Youssef, son fils autiste qu’il avait abandonné une année après sa naissance.
Dans une déclaration à la presse à l'issue de la projection de son film au Palais des Congrès de Marrakech, le réalisateur Najib Belkadhi a expliqué que l’idée de ce long-métrage est "née d’une série de photos prises par un photographe américain qui prenait des clichés de son fils autiste", ajoutant que ces photos étaient le déclic d’une histoire traitant de l’autisme. "J’ai passé un an et demi dans un centre d’enfants autistes pour en apprendre davantage, parce qu’on ne peut parler d’un sujet pareil sans vraiment le maîtriser", a-t-il expliqué, rappelant qu’il lui a fallu suivre de près ces petits enfants et de les filmer. "Un d'eux m’a inspiré : c’est le personnage de Youssef dans le film", a-t-il fait savoir. Et de poursuivre qu'il rédigeait le scénario parallèlement au travail de recherche qu'il menait.