Agadir : Le partenariat au service de l’arganier

La direction régionale des Eaux et Forêts, le Projet arganier de l’ADS et le Réseau des associations de la réserve de biosphère de l’arganeraie d’Agadir (RARBA) ont organisé une journée de présentation du bilan de l’expérience de leur partenariat le 10 janvier à Agadir.
La journée de sensibilisation a permis le retour sur la situation de l’arganier comme ressource socio-économique et  environnementale inestimable.
L’attention a été portée particulièrement sur les contraintes climatiques et une exploitation humaine préjudiciable à la survie de l’espèce. En effet, desservi par une pluviométrie capricieuse et des projets économiques d’envergure, l’arganier, source d’intérêt scientifique international était sujet à controverse. Le replacement dans la logique de développement socio-économique durable, notamment des femmes, témoigne de l’intérêt que lui accorde l’Etat en partenariat avec un tissu associatif de plus en plus engagé et des instances internationales. D’où la multiplication des programmes de protection de l’existant mais aussi le suivi des programmes de régénération.
L’idée de projection optimale de l’arganier, initiée et défendue par la DREF-SO se concrétise à travers le Projet arganier de l’ADS, qui a fédéré une soixantaine de coopératives d’extraction et de commercialisation de l’huile d’argan à des fins cosmétiques ou alimentaires, avec un financement de l’Union européenne pour mettre en place et suivre par l’encadrement des procédés de mécanisation des techniques d’extraction et mener des campagnes de sensibilisation à la protection de l’arganier. Cette synergie des partenariats a fait dire à Abdelkrim Azenfar, directeur régional des Eaux et Forêts du sud-ouest :«Nous souhaitons préserver cette dynamique issue de ce partenariat avec les associations et la développer par la mise en place de projets socio-économiques à base de produits d’arganier, levier du développement durable de la région d’Essaouira et du Souss-Massa ». Le Projet arganier a co-financé 24 initiatives de préservation et gestion durable de l’arganeraie pour un montant global de 18,27 millions de dh entre 2005 et 2008, couvrant ainsi une superficie de plus de 1290 hectares de régénération de l’arganier. Selon Sadiq Idrissi, chef de l’unité de gestion du Projet arganier, «il s’agit d’une expérience innovante et originale où les associations assurent la maîtrise des projets de préservation et de gestion durable de l’arganeraie avec l’encadrement des cadres et agents des Eaux et Forêts ». RARBA est le partenaire incontournable de la DREF-SO et du Projet arganier pour assurer la coordination avec la centaine d’associations oeuvrant dans le domaine.
Les exposés présentés par les participants à cette Journée du bilan de ce partenariat  a été l’occasion de voir sur le terrain (site Admine ; pépinière forestière de Oulad Taïma ; production des plants d’arganiers) ; site d’Imi Mqorn (compensation de la cession de terrains boisés à l’arganier pour implantation d’une unité industrielle (cimenterie) et carrière à des privés) et le site de Taksbite de la commune rurale de Belfaâ (province Chtouka-Ait Baha) pour voir l’état de croissance des plants plantés en février 2006 dans le cadre du Programme de régénération de l’arganier.  L’édition d’un guide, en deux langues (arabe et français) de bonnes pratiques de fabrication de l’huile d’argan (techniques traditionnelle et semi-mécanisée), distribué aux associations le 15 janvier, aidera probablement à relever la qualité de la production de l’huile d’argan. Les 95 pages du guide à caractère pédagogique et culturel, est un outil de renforcement de la concurrence sur le marché et constitue un référentiel pour la filière de l’huile d’argan.

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