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Agadir : Échauffourées à la Faculté des sciences juridiques


Nour-Eddine SALLOUK
Samedi 14 Novembre 2009

Suite à un bras de fer musclé et interminable entre les étudiants manifestant pour le droit à l’accès aux licences professionnelles et masters et la direction de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Agadir, l’ordre d’investir les locaux de la Faculté a été donné aux forces de l’ordre renforcées par les éléments d’intervention rapide, les forces auxiliaires… pour disperser les manifestants. Conséquences : une intervention contrée par des jets de pierre et des arrestations dans les rangs des étudiants. Deux étudiants d’origine sahraouie attendent de passer en justice pour résistance aux forces de l’ordre, jets de pierre et perturbation des cours. C’est la 2ème fois que les forces de l’ordre envahissent la Faculté pour disperser les étudiants manifestants. Quatre étudiants ont tenu un sit-in de protestation pour les mêmes raisons depuis le 30 octobre. La tension entre les étudiants et la direction de la Faculté a démarré au quart de tour le 16 octobre augurant de moments difficiles et de longues perturbations des cours. En signe de solidarité avec quelques étudiants porteurs d’une licence fondamentale et désireux de poursuivre leurs études dans les licences professionnelles et les masters, des centaines d’étudiants se sont rassemblés et ont enchaîné des cercles de débats autour de la question. Suite à la première intervention des forces de l’ordre, les étudiants ont décidé de suspendre « la lutte pour le droit à l’accès aux masters et à la licence professionnelle » dès lundi 9 novembre. Mardi 10 novembre, un dispositif sécuritaire conséquent a été mis en place, tôt dans la matinée dans les points stratégiques autour de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Agadir. L’ordre d’occuper les lieux a été donné à 17h30. Les échauffourées auraient entraîné des blessures dans les rangs des étudiants. Mercredi 11 novembre, les étudiants en sit-in sont arrêtés à l’intérieur de la Faculté, le doyen aurait engagé des poursuites judiciaires pour perturbation des cours. Ces mêmes étudiants seront relaxés tard dans la soirée après leur interrogatoire. Dans la foulée des affrontements qui ont eu lieu ce début de semaine dans la Faculté, deux étudiants originaires des provinces du Sud ont été appréhendés. Ils attendent d’être jugés pour résistance aux forces de l’ordre, jets de pierre et perturbation des cours.


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