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Au moment où le Président Hamid Karzaï - qui a convoqué cette assemblée traditionnelle à l'appui de ses tentatives pour amener les insurgés à la table des négociations - prononçait son discours d'ouverture, trois explosions ont retenti non loin de la gigantesque tente qui abrite la Jirga.
Les Talibans ont revendiqué ces attaques à la roquette et à l'arme légère, selon un de leurs porte-parole.
Un photographe de l'AFP a pu constater que deux roquettes avaient explosé, l'une près d'un grand hôtel à proximité du campus de l'université polytechnique où se tient la Jirga, l'autre un peu plus tard non loin du bâtiment de l'université.
Des tirs d'armes légères ont également retenti après les explosions.
Il n'était pas possible de dire dans l'immédiat s'il y avait des victimes.
M. Karzaï s'est interrompu brièvement et a ironisé: «quelqu'un essaie peut-être de tirer une roquette». «Soyez sans crainte, continuons», a-t-il ajouté, applaudi par l'assistance.
Les Talibans, qui avaient dénoncé la Jirga comme un outil de «propagande» des «forces d'invasion», ont multiplié, ces deux dernières années, les attaques commando et les attentats suicide au coeur de Kaboul, la ville pourtant la plus sécurisée du pays avec le déploiement de dizaines de milliers de soldats étrangers et de policiers et militaires afghans.
Pour protéger la Jirga, les autorités ont en outre déployé spécialement 12.000 membres des forces de sécurité.
La session a débuté par une lecture du Coran devant 1.600 représentants d'ethnies, tribus, pouvoirs locaux et ONG, ainsi que des diplomates étrangers, réunis sous une immense tente dressée dans une université de Kaboul.
Cette assemblée traditionnelle est la troisième depuis la chute des Talibans fin 2001. Les précédentes avaient visé à doter le pays d'un leader provisoire - Hamid Karzaï, élu depuis à deux reprises à la tête du pays - et d'une constitution.
La «Jirga consultative nationale de paix» doit cette fois-ci évoquer les mesures à prendre pour tenter de sortir le pays d'une guerre qui fait plus de morts chaque année parmi les civils mais aussi parmi les forces internationales.
«La responsabilité du gouvernement est de faire rentrer chez eux les Talibans qui ont vécu sous l'oppression du gouvernement et des étrangers, qui ont fui le pays et ont pris les armes», a déclaré M. Karzaï.
«Il y a des milliers de Talibans dans cette situation (...) ce sont simplement des gens comme nous», a-t-il ajouté.
«Nous appelons tout membre de notre communauté qui a vécu sous l'oppression (...) à rentrer chez lui», a-t-il dit.
Les Talibans n'ont pas été empêchés de venir s'ils le souhaitaient mais leur commandement a répété, comme il le fait depuis le début de son insurrection, que les insurgés ne prendraient part à aucune négociation de paix tant que toutes les troupes internationales n'avaient pas quitté le territoire.
Les participants doivent se diviser en 28 groupes de travail qui plancheront trois jours durant sur les questions posées par le Président.
La police avait découvert le 22 mai une cache d'armes au nord de Kaboul contenant 300 roquettes, certaines pouvant atteindre leur cible jusqu'à 30 km.
La communauté internationale a apporté son soutien à la Jirga qui avait été précédée par l'annonce d'un plan de «réconciliation» du Président Karzaï avec les Talibans.
Cette Jirga intervient au moment où les forces internationales déploient les renforts promis fin 2009 par le Président américain Barack Obama, qui porteront d'ici août à 150.000 les effectifs étrangers .