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"Il n'y a pas eu de coup d’État. Ce qui s'est passé à Juba est un malentendu entre membres de la garde présidentielle, au sein de leur unité. Ce n'était pas une tentative de coup d’État. Je n'ai aucun lien ou connaissance d'une quelconque tentative de coup d’État", a affirmé M. Machar, qui s'exprimait depuis un endroit inconnu pour la première fois depuis le début des combats à Juba dimanche soir.
Selon les autorités sud-soudanaises, M. Machar est recherché et "en fuite", ainsi que quatre autre figures politiques du pays. Le gouvernement a annoncé mardi l'arrestation de dix hautes personnalités, dont huit anciens ministres du cabinet limogé en juillet, en même temps que M. Machar, par le président Salva Kiir.
M. Machar, toujours officiellement vice-président du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) était en opposition ouverte à M. Kiir au sein du parti au pouvoir, ex-branche politique de la rébellion sudiste ayant combattu les forces de Khartoum durant la longue guerre civile soudanaise (1983-2005).
Aucun responsable du SPLM n'est lié au prétendu coup d’État, a assuré M. Machar au Sudan Tribune. "Ce que nous voulions était transformer démocratiquement le SPLM. Mais Salva Kiir voulait utiliser la prétendue tentative de coup d'Etat pour se débarrasser de nous pour contrôler le gouvernement et le SPLM", a expliqué Riek Machar.
Selon M. Machar, cité par le Sudan Tribune, Salva Kiir a violé de manière répétée la Constitution "et n'est plus un président légal". "Nous ne voulons plus qu'il soit le président du Soudan du Sud", a-t-il poursuivi sans préciser ses intentions.
La rivalité entre MM. Kiir et Machar plonge ses racines loin dans les décennies de guerre civile au sein de la rébellion sudiste. En 1991, Riek Machar avait tenté, en vain, de renverser la direction historique de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), dont Salva Kiir était l'un des cadres.
La rébellion s'était alors fracturée sur des bases ethniques, et M. Machar avait fait défection, ralliant même un temps ses troupes à Khartoum, auquel elles avaient servi de supplétif contre la SPLA, qu'il avait finalement réintégrée au début des années 2000.