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Selon l'hôpital Al-Jala de Benghazi, quatre soldats et un civil ont été tués et 23 personnes blessées dont dix civils.
L'armée a décrété l'état d'alerte et demandé à tous les soldats de rejoindre leurs unités, a indiqué un responsable de sécurité. On ignore pour le moment le nombre de victimes du côté d'Ansar Ashariaa qui soignent leurs blessés dans une clinique qu'ils contrôlent.
D'autres heurts ont opposé par la suite les deux camps dans d'autres quartiers de la ville, en particulier près d'une clinique caritative appartenant à Ansar Ashariaa dans le quartier Al-Selmani, a-t-il précisé. Des explosions et des coups de feu nourris étaient entendus depuis le petit matin dans plusieurs quartiers de la ville.
Ansar Ashariaa (Les partisans de la loi islamique, en arabe) a vu le jour après la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Son bras militaire est formé par d'anciens rebelles ayant combattu les forces loyalistes en 2011. Ce groupe salafiste, pointé du doigt dans des assassinats de juges et membres des forces de sécurité, est soupçonné notamment d'être responsable de l'attaque contre le consulat américain à Benghazi en septembre 2012 qui avait provoqué la mort de l'ambassadeur et de trois autres Américains. Ansar Ashariaa avait toutefois démenti toute implication.
Profitant du vide sécuritaire après la chute de Mouammar Kadhafi, Ansar Ashariaa fait la loi en particulier dans l'est du pays où il contrôle des quartiers à Benghazi, Syrte et Derna, selon des sources locales. A Benghazi par exemple, la Katiba (Brigade) d'Ansar Ashariaa contrôle toujours l'entrée ouest de la ville. "Taghout"
Les attaques dans l'est libyen sont souvent attribuées à des groupes islamistes, dont Ansar Ashariaa, par des experts libyens et étrangers. Les autorités n'osent toutefois, pas accuser directement ces groupes lourdement armés, par crainte de représailles, selon ces experts.
Le gouvernement intérimaire libyen peine à mettre sur pied une armée et une police, et fait régulièrement appel aux ex-rebelles qui avaient combattu l'ancien régime pour rétablir l'ordre. Mais le pouvoir central a perdu le contrôle sur ces groupes qui font la loi. Les affrontements de Benghazi interviennent au moment où les autorités tentent de mettre à profit une grogne populaire contre les milices dans la capitale pour faire évacuer ces groupes armés.
Le 15 novembre, quarante-six personnes ont été tuées et plus de 500 blessées dans des violences déclenchées par les tirs d'une milice contre des manifestants pacifiques venus lui demander de quitter la capitale. De la même manière, les habitants de Benghazi avaient réussi en septembre 2012 à déloger Ansar Asharia de leur QG, mais ces derniers ont repris leurs positions quelques semaines plus tard.