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Le 8 mars, le tribunal correctionnel d'Oran, à l'ouest d'Alger, avait condamné en première instance l'imam Abdelfatah Hamadache, poursuivi pour "menaces de mort", à six mois de prison et une amende de 50.000 dinars (450 euros). La Cour d'appel a prononcé mercredi son "incompétence territoriale" dans cette affaire, a déclaré à l'AFP Me Abderrezak Fodhil. Le juge a, en effet, estimé que l'accusé devait être jugé à Alger où il réside, accédant ainsi à une demande de la défense, a-t-il précisé.
Pour l'avocat de Kamel Daoud, tous les tribunaux du pays sont compétents pour examiner la plainte de son client, l'appel à l'exécution de l'écrivain ayant été diffusé sur Facebook et relayé par des médias dont une télévision satellitaire.
Kamel Daoud, qui habite Oran, avait déposé plainte pour "menaces de mort" contre Abdelfatah Hamadache qui avait appelé en décembre 2014 sur sa page Facebook les autorités algériennes à le condamner à la peine capitale pour "apostasie" et à l'exécuter en public. Les propos de l'imam faisaient suite à une intervention de M. Daoud dans une émission de télévision française, où il avait critiqué le rapport des musulmans à leur religion.
Connu pour ses prises de position très virulentes contre la religion ou ses chroniques sans complaisances à l’égard du président Abdelaziz Bouteflika, le romancier et journaliste algérien est régulièrement la cible d’insultes et de critiques. "Je trouve ça dramatique [ce type de menace] dans un pays qui a beaucoup souffert, mais il ne faut pas y accorder plus d’importance que cela", avait-il confié à France 24. "Abdelfatah Hamadache est un simple clown islamiste. C’est un homme médiatique qui a un sens de la comédie très poussé. Mais j’ai toujours pensé à haute voix et je ne vais pas m’arrêter parce qu’il a émis une menace de mort", poursuit l’auteur. "Fatwa pour me tuer émise par le mouvement salafiste algérien. Signé par le Abd El Fettah Hamdache. Voilà où mène le sentiment d'impunité chez ces gens-là", avait écrit le romancier sur sa page facebook. Il précise sa pensée : "Depuis quelques mois, il y a une poussée des islamistes en Algérie et il n’y a pas de ligne rouge. Pas de réaction politique", regrette l’écrivain.