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Non seulement cet homme affable et cultivé maîtrisait mieux que quiconque les arcanes de la langue française, mais il avait cette élégance du port et du geste et cet indicible recul qui le différenciaient des autres soutiers de l’histoire.
Correcteur, il fut, journaliste il a été sa vie durant sans avoir eu jamais besoin d’une carte de presse ou d’un quelconque sésame pour en attester. De fait, il avait toujours occupé, à son corps défendant, cette ingrate fonction du secrétariat de rédaction qui impose à ses tenants de réécrire la matière publiable du journal.
L’humilité aidant, il arpentait allégrement toutes les techniques de l’écriture journalistique et de l’éditing d’une presse papier dont il avait fait vœu de maintenir la qualité et la bonne tenue malgré les contingences et les difficultés auxquelles cet exercice se heurte souvent et sans jamais sacrifier à la facilité à laquelle sa longue pratique l’invitait.
En militant convaincu d’une profession sans laquelle la démocratie et les droits de l’Homme tiendraient du vœu pieux, il avait passé le plus clair de son temps à aider à ce que le décryptage des évènements par «Libération» se fasse de manière simple, élégante et compréhensible par tous.
Dans la vie, il n’avait que deux passions dévorantes, la belle ouvrage tous les matins et la lecture des bonnes œuvres les après-midis. Il le faisait si assidûment qu’il n’a ni vu le temps passer, ni fait attention à sa santé lorsque les signes avant-coureurs de la maladie avaient commencé à la grignoter.
Terrassé par elle en ce jour de Jupiter, Abdeslam Alla a laissé derrière lui une famille éplorée et une rédaction qui n’oubliera jamais son professionnalisme, sa constante disponibilité et sa profonde gentillesse.
Adieu maître et cher ami.