Adaptée de "La maison de Bernarda Alba" du dramaturge espagnol Federico Garcia Lorca : La pièce «Bnat Lalla Mennana» fait le plein à Londres


MAP
Mardi 1 Février 2011

«Bnat Lalla Mennana», une performance féminine des plus remarquables, a égayé récemment les planches londoniennes qui, l'espace d'une soirée, ont emporté le public vers l'environnement magique du nord du Maroc.
Chants, chorégraphies, dialogue et costumes, tout a été mis à contribution pour faire de la pièce, adaptée de "La maison de Bernarda Alba" du dramaturge espagnol Federico Garcia Lorca, une réussite avec des empreintes marocaines.
La pièce, jouée en présence de Chrifa Lalla Joumala, ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni et de Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, a fait le plein.
Des Marocains de Londres et d'autres ayant fait le déplacement de plusieurs régions du Royaume-Uni n'auraient pas laissé échapper cette opportunité de rassemblement cordial.
Outre l'aspect artistique de l'événement, une portée sociale et humaine a dominé. Des concitoyens de différentes générations, dont certains qui s'étaient perdus de vue, ont pu se retrouver sous la coupole du Great Hall. Une festivité réellement digne des cérémonies du pays.
Et les jeunes protagonistes ont largement contribué à renforcer cette ambiance joviale.
Prenant leur distance par rapport à la version originale de la pièce, les filles de « Tacon » ont privilégié le côté humoristique pour se révolter contre leur réclusion et contre le poids des traditions et du qu'en dira-t-on.
Quatre sœurs vivant dans un village du nord du Maroc se retrouvent, après une période de deuil de leur père, soumises à la réclusion par une mère tyrannique, qui prend désormais la responsabilité du ménage.
Craignant les tentacules d'une société sévère à l'égard de la gente féminine, la mère ne veut par là que protéger sa progéniture en la mettant à l'abri des hommes.
Toutefois, dévorées par des impulsions naturelles, les jeunes filles finiront par s'élever contre cet ordre établi après l'entrée en jeu du bel homme du village qui demande la main de l'aînée et de la moins belle pour bénéficier de sa nationalité espagnole.
Aussi, les filles se retrouvent-elles emportées dans l'arène du conflit, essayant chacune de son côté d'attirer le jeune homme.
Dans un jeu habile, les jeunes actrices ont gagné le pari de faire la satire d'une situation des plus dramatiques.
Le public n'a pu que rire des chamailleries hilarantes des sœurs qui recouraient le cas échéant à une panoplie de vieilles expressions et à des refrains du folklore jebli qui ont fait vibrer toute la salle.
Durant tout le spectacle, les héroïnes ont su envoûter les spectateurs, avec un grand savoir-faire d'actrices chevronnées qui ont pleinement fusionné avec leurs personnages.  L'allégresse du public, qui a chaleureusement applaudi «Bnat Lalla Mennana», ne s'est pas arrêtée là.
Un grand nombre de spectateurs a continué à occuper le hall du Great Hall et même la salle bien après la fin du spectacle, y voyant une opportunité pour parler à des connaissances ou se faire de nouveaux contacts.
En tout cas, le mot d'ordre était la reconnaissance aux initiateurs de l'événement, l'ambassade du Maroc en Grande-Bretagne, d'avoir permis ce rassemblement marocain outre-mer.


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