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L'hélicoptère du président des Etats-Unis s'est posé à Ramallah où se trouve le siège d'une Autorité palestinienne sans illusions quant à ses intentions concernant le processus de paix.
Cent cinquante manifestants encadrés par un imposant dispositif policier se sont rassemblés aux abords de la présidence palestinienne pour protester contre sa visite. Si Mahmoud Abbas l'a accueilli avec le sourire, les responsables palestiniens alignés le long du tapis rouge sont restés de marbre, alors que leurs homologues israéliens n'avaient pas caché leur enthousiasme, la vielle, à son arrivée à l'aéroport de Tel Aviv. Le président des Etats-Unis, qui dit être venu pour de simples consultations, n'a pas caché qu'il n'avait rien de neuf à offrir pour relancer un processus de paix israélo-palestinien au point mort depuis octobre 2010.
Sa première visite officielle au Proche-Orient entamée mercredi à Jérusalem est dominée par le dossier nucléaire iranien et la guerre civile en Syrie. Ses relations souvent houleuses avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont semblé nettement plus chaleureuses, ce qui n'a guère réjoui en Cisjordanie où on impute l'échec du processus de paix au développement des colonies juives.
Barack Obama devait évidemment évoquer le sujet avec Mahmoud Abbas et prononcer un discours très attendu quelques heures plus tard à Jérusalem devant un parterre d'étudiants triés sur le volet.
S'il nourrissait de grandes ambitions au cours de son premier mandat, dont le premier geste diplomatique a été la nomination d'un représentant spécial pour le Proche-Orient, le locataire de la Maison blanche est aujourd'hui prêt à se satisfaire du minimum. Cette visite sans précédent depuis son arrivée à la Maison blanche, qui est aussi la première de son second mandat, a donné lieu à plusieurs manifestations en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, où on lui reproche d'avoir manqué de fermeté en ce qui concerne les colonies. Des affiches où il apparaît ont été lacérées à Ramallah et à Bethléem tandis que ses détracteurs palestiniens s'épanchaient sur les réseaux sociaux.
Ses hôtes israéliens se sont en revanche félicités de son ferme engagement, en faveur de la sécurité de l'Etat d'Israël et de sa promesse de ne pas laisser l'Iran se doter de l'arme atomique.
A Ramallah, on parle de rhétorique vide et on reste convaincu qu'Obama n'a pas l'intention de s'impliquer davantage dans un dossier sur lequel nombre de ses prédécesseurs se sont cassé les dents.
Après la Cisjordanie, il se rendra en Jordanie avant de repasser par Jérusalem. Reuters