On aurait aimé lire quelques bribes de lignes genre, l’infrastructure routière en mauvais état et qui se développe à un rythme en deçà de celui effréné de l’évolution en continue du parc automobile, la signalisation défectueuse et plein d’autres petites choses qui compliquent la circulation en toute quiétude. M’enfin passons, on n’en voudra pas à notre Sûreté nationale à qui l’on prêtera volontiers le rôle dissuasif de la chose plutôt qu’une quelconque responsabilité de l’infrastructure routière incombant à d’autres.
Revenons à nos morts sur le bitume. Cette semaine, de par son semblant de tranquillité si l’on peut dire, n’a guère eu ce caractère distinctif, de la représentativité dès lors que l’on touche aux statistiques. Car voyez-vous si l’on s’amuse à multiplier le nombre de victimes des accidents de la circulation au Maroc, une problématique sociale majeure ici-bled, par les cinquante-deux semaines que le bon Dieu fait en une année, on se trouve avec le résultat de 2028 à mi-chemin des quelque 4000 morts que chaque année on nous attribue statistiquement et dont les 2/3 le sont sur nos routes miteuses en milieu urbain.
Rassurez-vous, le monde rural n’est pas en reste, cette fatalité, il la paye aussi et d’un lourd tribut qui, rajouté au bilan humain de celui des gens de la ville, vaut son petit pesant d’or puisqu’il en coûte en perte matérielle, le pactole de quatorze milliards de nos dirhams, soit un petit peu plus que 2% du PIB dont le gouvernement d’ici-bled nous a gratifié d’une publication des plus officielles.
Les sommes perçues cette semaine de 3.741.925 dirhams par la DGSN en guise de pacotille reçue pour les différentes infractions constatées itou itou, n’en deviennent donc qu’anecdote.
Les accidents de la route sont souvent fatals car si on n’y trouve pas la mort, ce sont des séquelles à vie qui en découlent même pour le moindre des dégâts. Autre petit constat et n’y voyez aucune misogynie, les hommes sont plus concernés par les accidents de la route que les femmes. Mais les plus touchés par ce fléau aux conséquences familiales, économiques et sociales, fatidiques, ce sont les jeunes.