Abdelwahab Agoumi, il était une fois, un musicien illuminé

Vendredi 23 Juillet 2010

Abdelwahab Agoumi, il était une fois, un musicien illuminé
Tout le monde se souvient du grand musicien Abdelwahab Agoumi. Un monsieur à la silhouette imposante et à la voix mielleuse. Il a beaucoup donné à la chanson marocaine car il était l'un de ses vétérans. C'est aussi, le premier Marocain à avoir émigré en Egypte pour parfaire sa formation et faire la connaissance des grands maîtres de la chanson arabe. Ce n'était que le début d'un grand périple musical.
lors de son séjour en Egypte, Abdelwahab Agoumi a participé à plusieurs soirées qu'il avait également animées en Syrie et au Liban. Après quoi, il se déplace en France et élit domicile à Paris. Là, il fait la connaissance avec la musique classique qui le subjugue. Il commence à se rendre au conservatoire de musique au moment même où, aux côtés d'autres artistes arabes, il anime des soirées dans un cabaret.
A Paris, il a eu donc l'occasion d'enregistrer ses meilleurs succès d'alors, notamment « Attach », « Bent Boris » et a eu également la chance d'enregistrer à « Pathé Marconi ».
De retour au pays,il s'investit dans le patrimoine musical national. Fort de sa formation et de ses connaissances musicales, il exploite plusieurs courants dont le « Melhoun » et « Al-Ala ». Sa formation lui vaut d'être nommé à la tête du Conservatoire national de musique, de danse et des arts dramatiques à Rabat.
Cette nouvelle mission lui a donné l'occasion de former bon nombre de musiciens, compositeurs et chanteurs de même qu'elle lui a permis de dispenser les techniques de la danse à plusieurs jeunes et les secrets de la diction à des animateurs et journalistes à la TVM.
Abdelwahab Agoumi a d'autre part, représenté le Maroc dans plusieurs rencontres internationales sur les musiques du monde. Ses opinions perspicaces lui ont valu l'estime et le respect de tous, au Maroc comme à l'étranger.
La carrière ne s'est pas arrêtée là, car il a été chargé de former chanteurs, chorales et chorégraphes. Cette nouvelle mission lui a donné l'occasion de retrouver la phrase musicale et et d’entamer ses recherches dans la composition et le chant. Il a ainsi travaillé avec Abdelwahab Doukkali , Abdelhadi Belkhayat et Mohamed Bentahar, entre autres.
Discret, introverti et timide, Abdelwahab Agoumi était une source inépuisable de création et d’innovation. Il a beaucoup donné sans jamais rien demander. C'est pour cela qu'on ne peut oublier un aussi grand homme qui a donné au Maroc, à sa musique et à ses potentialités artistiques, un rayonnement international.

Par Abdeslam Khatib

Lu 3921 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Actualité | Dossiers du weekend | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Chronique | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe



Inscription à la newsletter




LES + LUS DE LA SEMAINE