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La poésie est un mode d'expression et "est le meilleur porte-parole du poète", a ajouté l'auteur de "L'étreinte du monde". S'agissant de son rapport avec la langue de Molière, Laâbi a évoqué l'expression "butin de guerre" utilisée par l'écrivain algérien Kateb Yacine au sujet de cette langue, précisant qu'il préfère la considérer, tout comme la langue espagnole, comme un atout qui "nous permet d'avoir une intimité avec les cultures étrangères". L'écrivain, habitué aux images poétiques saisissantes, a confié qu'il trouve son bonheur dans l'utilisation de plusieurs langues en les fécondant l’une par l’autre, regrettant, toutefois, la disparition de certaines expressions dans la langue marocaine (Darija), dotée d’une grande inventivité et d’un humour exceptionnel.
Sur un autre registre, le poète a fait part de sa grande passion pour l’Amérique latine à travers ses visites au Venezuela et en Colombie, des pays qui, selon lui, échappent à la marginalisation de la poésie au profit du roman qui prédomine dans le reste du monde. Il a rappelé, dans ce sens, l’accueil chaleureux qui lui a été réservé lors d'une de ses représentations à Medellín en Colombie. Il a, en outre, tenté de mettre en exergue le rôle d'avant-garde que peut jouer la poésie, qui lui a "fait découvrir le continent de l'amour", dans la sensibilisation et la défense des valeurs humaines.
Rappelons enfin qu’en plus du prix reçu au Mexique, Abdellatif Laâbi a remporté de nombreuses distinctions comme le prix Goncourt de la poésie en 2009 et le prix de la Francophonie de l'Académie française en 2011.