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Abdelali Hamieddine de nouveau devant ses juges


Mustapha Elouizi
Jeudi 11 Juillet 2019

La Cour d’appel de Fès a été, le 9 juillet courant, le théâtre d’une nouvelle séance du feuilleton judiciaire connu sous le nom « Affaire Aït Ljid ». Ajournée à maintes reprises, l’affaire met aux prises la famille de la victime Mohamed Aït Ljid Benaissa, en particulier ses frères Brahim et Hassan, et le dénommé Abdelali Hamieddine, membre du comité exécutif du PJD. Ce dernier est accusé par la famille Aït Ljid d’avoir participé, lorsqu’il était étudiant, au meurtre de son fils, un 25 février 1993, près de l’Université Sidi Mohamed Benabdellah, à Fès.
Les dernières audiences ont été marquées notamment par l’accord entre les parties concernées de réunir tous les documents de l’affaire depuis 1993, afin de recouper  les informations disponibles et élucider le mystère de cette affaire qui ne fait que perdurer. Certes, un membre du groupe Al Adl wa Lihsan croupit depuis 2009 en prison, pour le même crime. Mais en réalité, Aït Ljid, dirigeant à l’époque d’une faction estudiantine de gauche, à savoir les basistes progressistes, avait été assassiné par un groupe d’étudiants d’obédience islamiste.
Les faits sont attestés par les deux témoins oculaires dans cette affaire et ayant déjà apporté leurs témoignages au tribunal, à savoir le chauffeur du taxi, décédé entre temps, et Haddioui Lkhammar, camarade d’Aït Ljid : dans l’après-midi du 25 février 1993, un groupe de jeunes étudiants ont intercepté un taxi, non loin du campus universitaire de Dhar Mehraz à Fès. Ils ont tout fait pour extirper deux autres étudiants à bord du taxi, en l’occurrence Mohamed Aït Ljid Benaïssa et Haddioui Lkhammar. Ils leur ont réservé un traitement des plus violents, en leur portant des coups sur la tête avec des pavés. Evacuées à l’hôpital, l’une des deux victimes décède et l’autre en deviendra le témoin historique au cours des différentes audiences au tribunal.
Cette affaire connaît également un autre procès mettant en cause quatre autres accusés, appartenant tous à l’époque du meurtre d’Aït Ljid, à la faction d’Al Islah wa Tajdid, aile politique qui sera par la suite une composante du PJD.


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