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Un salafiste, oui. A se balader sur son site et son CV, l’on est surpris que l’élu de Benkirane n’ait rien à voir avec la chose publique, ni avec les attentes de la société. Absolument rien. Evitez de lire ses positions sur les femmes, car vous allez devoir dès maintenant vous rendre à l’évidence du genre de législations qu’il devrait défendre ou de projets de loi à proposer. Un véritable disciple de son maître… un certain Maghraoui qui avait déclaré licite tout mariage avec une fille apte physiquement, abstraction faite de son âge !
Depuis que Mohamed Lahbib Choubani, à l’époque ministre des Relations avec le Parlement et la Société civile, l’avait choisi pour siéger au sein de la commission du dialogue avec la société civile, les gens se sont interrogés sur le pourquoi d’un tel choix. Là, on pourrait même demander à Moulay Smail Alaoui, ancien leader du Parti communiste marocain, comment il avait dû accepter son invitation à être membre de son Observatoire de la société civile. Là, on peut bien comprendre les calculs et les intérêts politiques étroits. Mais comment parler société civile avec quelqu’un qui ne croit même pas à son cadre organique et éthique ?
C’est un jeu. Et Benkirane joue avec le feu. En voulant faire montre de la possibilité de son parti de contrôler une frange des islamistes et des salafistes, le SG du PJD pense sans doute donner la réponse du berger à la bergère. Sauf qu’il serait utile de calculer aussi les conséquences à moyen et longs termes. Un tel coup n’est pas uniquement adressé à ses «adversaires», mais également à tous ceux qui défendent l’Etat de droit.
L’on sait que Benkirane et devant moult scandales auxquels il est confronté, se trouve dans un sale pétrin. Voyant l’étau se resserrer autour de son cou, il s’emploie à livrer des batailles à la Don Quichotte. Dans ce cadre, il est subitement revenu sur sa décision de ne pas se porter candidat aux prochaines élections. Les médias de son parti l’ayant donné tête de liste à Salé. Et c’était déjà le début d’une réaction qui semble prendre de l’ampleur au point de conduire à l’aveuglement. Car si le geste politique électoral est plausible, l’acte politique stratégique est, lui, impardonnable.