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«A mile in my shoes» avait également participé au Festival international du film de Durban en Afrique du Sud, organisé entre le 16 et le 26 juin, et considéré comme l’un des prestigieux festivals du continent africain. Selon Said Khallaf, le film a été également retenu pour participer au Festival du film franco-arabe d'Amman (Jordanie) du 17 au 24 juillet, au Festival du cinéma africain de Khouribga, du 16 au 23 du même mois, et au Festival du film arabe de Bruxelles en septembre prochain.
Notons, par ailleurs, que «A mile in my shoes» avait remporté le Grand prix de la 17ème édition du Festival national du film de Tanger, outre le prix du meilleur acteur pour Amine Naji et de la meilleure actrice pour Fatima Harandi (alias Raouia) ainsi que le prix de la meilleure musique pour Mohamed Oussama. Le film qui avait également remporté la Palme d’or du meilleur long-métrage lors de la 4ème édition du Festival du film arabe et européen de Louxor raconte l’histoire d’un enfant qui a toujours vécu dans la misère et la souffrance avant de décider de se venger d’une société où la faiblesse de l’individu conduit à sa marginalisation. Il s’appelle Saïd. Depuis son plus jeune âge, il a vu des souffrances de toutes les couleurs : dans la famille, c’est son beau-père qui l’agresse comme il agresse sa maman et sa sœur. Dans la rue, ce sont les voyous qui veulent abuser de lui sexuellement et profiter de lui pour qu’il leur rapporte de l’argent. Apprenti chez des artisans, Saïd a été victime d’une tentative de viol de la part de ses employeurs. A la prison aussi, Saïd n’échappe pas à cette malchance qui le poursuit partout. Le point marquant dans son histoire, c’est qu’il s’est toujours trouvé dans des situations de défense, à la recherche d’une reconnaissance même minime de la part des autres, à la recherche d’un sentiment de sécurité au sein de la société. Tout cela a généré en lui une certaine violence, et une terrible envie de vengeance. «Avant de porter un jugement sur ma personne, sur ma vie ou sur mon caractère, mettez mes chaussures, parcourez mon chemin, vivez mon chagrin et mes doutes…». En traduisant cette citation en anglais, cela donnera à peu près le titre de cette œuvre de Saïd Khallaf : «A mile in my shoes».
Le rôle principal est tenu avec maestria par le talentueux Amine Ennaji, accompagné des artistes Noufissa Benchida, Rawia, Zohra Nojoum, Abdellah Ajil, Mohamed Ayad, Sanae Bahaj et Meryam Bakouche. Pour ce qui est de la musique du long-métrage, composée par l'artiste Mohamed Oussama, elle a également été l'un des points forts de ce film qui a été très bien accueilli dans les salles obscures marocaines par un public assoiffé d'un cinéma qui aborde des questions sociétales, en pointant du doigt les fragilités sociales et l’exclusion de cette frange de la société et l'espoir en un avenir meilleur, grâce aux valeurs d'amour, d'amitié et de respect, qui continuent, malgré tout, à résister aux changements de la société.