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Les cafés, les restaurants, les universités, les écoles, les administrations, les banques, les établissements et même les gares de trains … sont autant de lieux fréquentés quotidiennement par un grand nombre de citoyens. Tout le monde gagnerait à ce qu’ils deviennent des espaces vivants. Toutefois, le constat est décevant : jusqu’ici, cette initiative louable relève du domaine des rêves et des aspirations.
Mais rien n’empêche de mettre la main à la pâte ! Ces lieux pourraient être investis en parallèle par les artistes. Une manière de rapprocher l’art d’un public n’ayant pas l’habitude d’aller visiter les galeries d’art, les musées ou les salles de théâtre.
Au Maroc, et à l’exception de certains grands établissements publics et privés, l’espace public laisse à désirer, étant vide de tout signe de vie. Du coup, inviter les artistes à venir exposer leurs œuvres d’art, par des restaurants ou des cafés, à titre d’exemple, serait une louable initiative.
Nous ne citerons ni les professionnels du théâtre qui jouent en plein air ni les musiciens, encore moins Miguel Letine voyageant dans les montagnes chiliennes avec ses films à projeter devant les paysans, mais plutôt un exemple qui nous vient ces jours-ci d’ailleurs: le célèbre restaurant viennois « Zum Schwarzen Kameel » compte célébrer son 400ème anniversaire et pour cela, il invite un artiste peintre français, en l’occurrence Etienne Yver, à y accrocher, du 12 octobre au 8 novembre 2018, ses œuvres d’art. L’occasion pour l’artiste de dévoiler une cinquantaine de portraits de personnalités du monde artistique, retraçant ainsi les quatre siècles d’existence de cette institution viennoise.
Les mauvaises langues rétorqueraient que les clients du «Kameel» ne sont pas là pour l’art, mais pour manger … sauf qu’il faut compter sur l’imagination des maîtres des lieux et de leur ferme conviction que ce genre d’initiatives pourrait émerveiller
le public.
Ce n’est d’ailleurs pas le premier voyage artistique d’Etienne Yver à Vienne, puisqu’il avait déjà exposé ses œuvres à l’Université des arts appliqués en 2011. Certes, nos cités ne peuvent pas faire concurrence à Vienne en la matière, mais il y a lieu de commencer à lui emboîter le pas.
L’objectif étant de donner un nouveau souffle à nos espaces publics, mais aussi à notre sphère artistique qui manque cruellement de public.