
Autres articles
-
Mort de Fernando Botero, l’artiste colombien planétaire
-
Jann Wenner évincé du comité du Rock and Roll Hall of Fame
-
L’acteur britannique Russell Brand accusé de viol dans une enquête de médias
-
Festival du film deToronto: Tarsem Singh met en lumière une sombre histoire d’amour
-
Quand la peinture de Picasso rencontre l'écriture de l'Américaine Gertrude Stein
Le réalisateur américain de "Birth of a Nation", Nate Parker, a présenté à la Mostra son nouveau film sur une bavure policière contre un adolescent noir, dont il espère qu'il "poussera les gens à agir" aux Etats-Unis. Film coup de poing présenté en avant-première mondiale à Venise (Italie) dans une section parallèle, en présence du réalisateur américain Spike Lee, "American Skin" raconte l'histoire de Lincoln Johnson, un vétéran noir de la guerre en Irak. Lors d'un contrôle de police qui tourne mal, le fils de Lincoln, âgé de 14 ans, est tué. Alors que le policier est jugé innocent lors du procès, Johnson décide de prendre lui-même les choses en main pour obtenir justice. "Ce type d'événement arrive bien trop souvent aux Etats-Unis. J'espère que ce film pourra trouver un écho, et pousser les gens à agir", a déclaré dimanche soir le réalisateur noir de 39 ans en présentant son film, où il tient le rôle principal. "Notre mantra était « Arrêtons-nous un moment et sauvons une vie ». Si nous pouvons faire un film qui suscite non seulement des conversations mais aussi de vraies actions, si nous pouvons sauver ne serait-ce qu'une vie... ce film sera la chose la plus importante que nous ayons faite", a-t-il ajouté. "Je n'ai pas été marqué comme ça par un film depuis bien longtemps", a déclaré de son côté Spike Lee, venu le soutenir. Auparavant, Nate Parker s'était excusé auprès de ceux qui avaient pu être "blessés" par son attitude en 2016, dans une intervention devant des journalistes rapportée par le magazine Variety. "Il y a trois ans, je me suis montré assez sourd" face à aux événements, a-t-il reconnu. "J'ai eu beaucoup de temps pour y réfléchir, et j'ai appris beaucoup de cela"."Il y a beaucoup de gens qui ont été blessés par mon attitude", a-t-il encore dit. "Je m'excuse auprès de ces gens", a-t-il poursuivi, soulignant avoir "beaucoup appris au cours des trois dernières années". La carrière de son premier long métrage sur l'esclavage, "The Birth of a Nation", avait été compromise en 2016 par une affaire de viol remontant à 1999, dont le réalisateur avait été acquitté en 2001.
Cette affaire avait rejailli sur le devant de la scène en 2016 quand Variety avait révélé que la jeune femme l'accusant s'était suicidée en 2012. La sélection d'"American skin" à la Mostra a été critiquée par des féministes. Elles ont également déploré la présence en compétition de "J'accuse" de Roman Polanski, poursuivi par la justice américaine pour le viol d'une adolescente en 1977.
Cette affaire avait rejailli sur le devant de la scène en 2016 quand Variety avait révélé que la jeune femme l'accusant s'était suicidée en 2012. La sélection d'"American skin" à la Mostra a été critiquée par des féministes. Elles ont également déploré la présence en compétition de "J'accuse" de Roman Polanski, poursuivi par la justice américaine pour le viol d'une adolescente en 1977.