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En effet, des agents de la force publique sont intervenus, mercredi dernier, pour disperser un sit-in de protestation des étudiants en médecine et en médecine dentaire devant la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat.
Selon un communiqué de presse de la Commission nationale des étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire (CNEMEP), 15 étudiants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés lors de cette intervention musclée, qualifiant ce qui s'est passé de "mercredi noir".
«Ces tristes scènes que les futurs médecins ont vécues aujourd’hui montrent à quel point le gouvernement ne se soucie guère de l’élément humain », a martelé la même source. Et d’affirmer que « la violence n’est pas un moyen de négociation » et que les étudiants en médecine tiennent à défendre «pacifiquement » leurs revendications.
La Commission impute au gouvernement et au ministère de tutelle la responsabilité de la violence commise à l’égard des étudiants, tout en dénonçant « l’approche répressive du gouvernement » et en appelant à la libération de toutes les personnes interpellées mercredi dernier.
Il y a lieu de souligner que cette intervention musclée intervient quelques jours après le refus par plus de 75% des étudiants en médecine et en médecine dentaire de la proposition du ministère de l’Enseignement supérieur visant à mettre fin à cette crise.
Selon la CNEMEP, le refus est dû essentiellement à l’intransigeance du ministère de l’Enseignement supérieur qui tient mordicus à la réduction de la durée des études en médecine, de 7 à 6 ans, tout en saluant le Médiateur du Royaume qui œuvre inlassablement à trouver une issue à cette crise.
La décision de réduire la durée de la formation médicale dans les facultés de médecine et de pharmacie, la faisant passer de sept à six ans, vise «à adapter le cursus médical aux nouvelles exigences du secteur de la santé tout en répondant aux standards internationaux», avait affirmé en juin dernier le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas.
Il a indiqué que cette réforme est le fruit d'une réflexion approfondie sur la formation médicale dans notre pays, précisant que la réduction de la durée des études permettra aux futurs médecins et pharmaciens d'intégrer plus rapidement le marché du travail, répondant ainsi aux besoins croissants en personnel médical.
Baïtas a également fait savoir que cette mesure s'inscrit dans un vaste programme de modernisation et de renforcement du système de santé national. En plus de la réduction de la durée de la formation, le gouvernement prévoit d'améliorer les infrastructures universitaires, d'introduire des technologies éducatives avancées et de réviser les programmes d'études pour mieux aligner les compétences des diplômés avec les réalités du terrain.
Il a affirmé que, malgré la réduction de la durée des études, la qualité de la formation ne sera pas compromise. Les nouveaux programmes seront intensifiés et réorganisés pour que les étudiants puissent acquérir toutes les compétences nécessaires. Le gouvernement s'engage également à mettre en place des mécanismes de suivi et d'évaluation rigoureux pour s'assurer que les normes académiques et professionnelles les plus élevées soient maintenues.
A rappeler que grâce à la médiation du Médiateur du Royaume, un accord a été conclu récemment entre le ministère de l’Enseignement supérieur et les étudiants en pharmacie, mettant ainsi fin à plus de 10 mois de boycott des cours et des examens.
Cet accord répond aux revendications des étudiants de la filière pharmacie, avec notamment l’instauration d’une période de préparation avant la tenue des examens.
Les représentants nationaux des étudiants ont souligné qu’une première session des examens pour le premier semestre de l’année universitaire serait programmée, suivie d’une période de révision, avant d’entamer le second semestre.
Mourad Tabet