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"Al'Ombre des obsessions" est le deuxième recueil de poésie que vient de publier la poétesse Aicha Ait Berri. "Ce recueil est le reflet d’états d’âme et de réflexions suscités par des événements qui ont marqué l’esprit et la mémoire par leur violence, brillance ou incohérence", souligne la poétesse en préambule de son ouvrage. Dans ce recueil, la poétesse fait état de la difficulté que l’on éprouve quand il s'agit d’exprimer “ses émotions, ses idées et ses interrogations”. En véritable épée de Damoclès, les mots “peuvent porter les idées, les parer, et leur donner un éclat ou affadir la réalité en déformant ce qu’on leur a confié". Selon Ait Berri, “le mot est, à l’idée, ce que l’habit est pour l’homme: quand il sied à la personne, il cache ses tares et met en relief ses atouts”. Dans le but d’exprimer ses émotions et les transmettre, la poétesse a usé du rythme ternaire de manière récurrente pour traduire le pouvoir contradictoire des mots. Les souffrances ressenties sont quant à elle rendues par une écriture souvent fragmentée exprimant un certain malaise, relève le professeur universitaire, Mohammed Bahi en postface de l’ouvrage. L’énumération, la négation et l’aspect narratif font aussi partie des caractéristiques relevées par l’universitaire dans le but d’apporter son analyse à cet ouvrage. L’usage du jeu des polarités binaires (bas/haut, ici/ailleurs) pour opérer des comparaisons entre des univers contrastés et du jeu des lumières (obscurité et lumière) pour désigner les deux versants du monde dans lequel vit la poétesse ont aussi été soulignés par M. Bahi. En plus de sensibiliser le lecteur à la portée des mots, cet ouvrage fait état du combat intérieur mené par la poétesse (lutte entre les émotions et les humeurs) et de son engagement auprès des femmes, du peuple et de la nature, indique M. Bahi. En véritable militante pour la valorisation de la langue amazighe, la poétesse y consacre aussi son recueil évoquant sa "résistance", sa "fierté” et sa "défaillance" qui réside dans son hospitalité et sa bienveillance”, souligne l'universitaire. Née en 1950 à Tagueleft au Maroc. Aicha Ait Berri est une autodidacte qui a entamé sa carrière en tant qu’institutrice pour atteindre le grade d’inspectrice principale de l’enseignement secondaire. C’est après son départ volontaire en 2005 qu’elle a commencé à écrire. Elle milite au sein d’associations pour la reconnaissance et la valorisation de la langue et la culture amazighes, pour les droits de l’Homme en général et ceux des femmes en particulier. Des articles parus dans les journaux locaux et nationaux ainsi que des poèmes reflètent bien cet engagement.