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Invitée à s'exprimer lors d'une réunion du Conseil sur le conflit israélo-palestinien, Inger Ashing a insisté sur le fait que la famine déclarée à Gaza la semaine dernière par l'ONU n'est pas qu'un "terme technique".
"Quand il n'y a pas assez à manger, les enfants souffrent de malnutrition sévère, puis ils meurent lentement et douloureusement. C'est, en termes simples, ce qu'est la famine", a-t-elle poursuivi, avant de décrire les étapes de ce dépérissement en quelques semaines, le corps qui "se consume lui-même", "mangeant les muscles et les organes vitaux", jusqu'au dernier souffle.
"Et pourtant, nos cliniques sont presque silencieuses. Les enfants n'ont plus la force de parler ou de pleurer en agonisant. Ils restent allongés là, émaciés, dépérissant littéralement à vue d'oeil, leur tout petit corps vaincu par la faim et la maladie", a-t-elle raconté.
"Nous vous avions dit haut et fort que cela se profilait", a-t-elle lancé. "Tout le monde dans cette salle a une responsabilité légale et morale d'agir pour arrêter cette atrocité".
"Mettre un terme à cette crise créée par l'homme réclame que nous agissions comme si c'était notre mère, notre père, notre enfant, notre famille qui essayait de survivre à Gaza aujourd'hui", a déclaré de son côté Joyce Msuya, adjointe au chef des opérations humanitaire de l'ONU.
Elle a salué la "légère hausse" d'aide humanitaire ayant pu entrer dans le territoire palestinien ces dernières semaines ainsi que la reprise de livraisons commerciales de nourriture.
"Ce sont des développements importants mais ils ne vont ni inverser la famine ni arrêter sa course", a-t-elle alerté.
Après des mois de mise en garde, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), basé à Rome, a déclaré le 22 août que la famine touchait 500.000 personnes dans le gouvernorat de Gaza, qui couvre environ un cinquième du territoire palestinien, y compris la ville de Gaza.
L'IPC, soutenu par l'ONU, a également prévenu que la famine s'étendrait aux gouvernorats de Deir el-Balah (centre) et Khan Younès (sud) d'ici la fin septembre, couvrant environ les deux tiers de Gaza.
Israël a exigé mercredi le retrait immédiat du rapport, affirmant qu'il avait été "fabriqué de toutes pièces".







