A l’Institut des études hispano-lusophones de Rabat : Journée «Le Maroc et le Brésil»

L’Institut des études hispano-lusophones (IEHL) organise aujourd’hui à son siège, à partir de 17h, la Journée Maroc-Brésil à laquelle participeront Virgilio Moretzsohn de Andrade, Ambassadeur du Brésil au Maroc et le Pr. Nizar Messari de l’Université Al-Akhawayn. Auteur de plusieurs articles, publiés dans des revues spécialisées aux Etats-Unis et en Europe, ce dernier animera une conférence sur le thème: « Les relations politiques entre le Maroc et le Brésil».
Cette journée s’inscrit dans le cadre du cycle d’activités « Intersections entre le Monde arabe et l’Amérique latine » initié par l’IEHL et de la poursuite de la stratégie académique et culturelle mise en place par l’Institut dans le but de promouvoir le dialogue et la connaissance mutuelle entre le Maroc et l’Amérique latine.
En 2005, les pays du Monde arabe et ceux d’Amérique du Sud se sont réunis à Brasilia pour jeter les bases d’une stratégie commune de partenariat économique et commercial. Cette stratégie implique la valorisation du patrimoine civilisationnel séculaire dont ces pays sont dépositaires et du capital culturel et humain qu’ils ont en partage. Car c’est un support à tout type de coopération projetée vers le futur.
Le Maroc, de par sa situation géographique, aux confluents des mondes et des civilisations, de la Méditerranée et de l’Atlantique, représente pour le Monde arabe une porte d’accès à l’Amérique du Sud. Il a été parmi les initiateurs du partenariat économique et politique entre les Etats des deux blocs. Avec le Brésil en particulier, le Maroc entretient depuis toujours, d’excellentes relations sur tous les plans. En effet, le Maroc a été le premier pays d’Afrique avec lequel le Brésil a établi des relations diplomatiques.
Sur un autre plan, c’est vers le milieu du XVIII, en 1754, qu’arrivait dans ce pays lointain le premier groupe de Marocains, des juifs originaires d’Asilah. Terre d’accueil, le Brésil recevra, plus tard, au XIX siècle, à l’instar de plusieurs autres pays latino-américains, des vagues d’Arabes, musulmans et chrétiens, originaires du Machreq, du Liban, de Syrie et de Palestine, notamment.
Ouverts sur le monde et l’un sur l’autre, le Maroc et le Brésil partagent donc cette singularité d’être des terres de brassages culturels et ethniques. Ils ont aujourd’hui en commun une même volonté de rapprochement culturel et humain, et de coopération que l’histoire et la convergence géographique, l’Atlantique notamment, justifient et rendent propices.
Dans ce même cadre, l’Institut des études hispano-lusophones inaugure l’exposition «AMRIK-Présence arabe en Amérique du Sud», à laquelle le gouvernement brésilien a fait un don à travers l’Ambassade du Brésil à Rabat. Cette exposition se tient jusqu’au 11 mars courant.
Inaugurée en 2005 à Brasilia à l’occasion du Sommet entre pays arabes et sud-américains, cette exposition de photographies, à travers lesquelles 23 photographes issus de 10 pays d’Amérique du Sud présentent différentes facettes de l’héritage arabe dans cette partie du subcontinent américain, a été présentée à Sao Paulo, Quito, New York, Madrid, Le Caire, Amman, Alger, Beyrouth, Tunis et enfin, en 2009, à Rabat. Elle fait désormais partie du patrimoine de l’Institut des études hispano-lusophones qui commence à être enrichi grâce à l’apport de familles sud-américaines d’origine arabe.