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La communauté internationale, qui a déployé quelque 150.000 troupes en Afghanistan sous commandement de l'Otan, espère en outre pouvoir entamer un retrait militaire de certaines régions du pays dès la fin de cette année, indique le communiqué final de la conférence.
A Washington, où il doit rencontrer Barack Obama, le Premier ministre britannique, David Cameron, qui compte 95.000 militaires sur le terrain, a jugé "réaliste" de miser sur l'achèvement dans le délai fixé des efforts de formation des forces afghanes, qui suivent selon lui un cours soutenu.
"Les forces de sécurité nationales afghanes devront diriger et mener les opérations militaires dans toutes les provinces d'ici la fin 2014", assure le communiqué, un objectif endossé formellement par le président Hamid Karzaï, mais que le député afghan Daoud Sultanzoï a présenté comme un "vœu pieux".
L'échéance fixée par les ministres des Affaires étrangères ayant fait le déplacement de Kaboul paraît de fait optimiste au regard de la situation actuelle sur le terrain, où la guérilla des taliban cause actuellement aux forces étrangères leurs plus lourdes pertes depuis l'invasion de 2001.
Cette insécurité a été illustrée mardi par le déroutement de l'avion qui amenait à Kaboul le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, vers la grande base militaire de Bagram, à 60 km de là, à cause de tirs de roquettes sur l'aéroport international de la capitale.
Malgré le dispositif de sécurité impressionnant déployé pour la venue d'une soixantaine de ministres étrangers, dont la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, les insurgés ont réussi à tirer de nuit cinq projectiles près de l'aéroport et du quartier diplomatique, sans faire de victime.
Le communiqué de la conférence précise que le président Karzaï se verra octroyer par la communauté internationale davantage de marge de manœuvre, y compris dans le domaine clé de la sécurité, pourvu qu'il rende mieux compte de ses actes et améliore sa gouvernance contestée.
L'administration Obama, qui a renforcé cette année de 30.000 hommes le contingent américain, déjà le plus important, escompte entamer un retrait des troupes dès juillet 2011, échéance qui, a dit Hillary Clinton, souligne l'urgence du transfert des responsabilités aux forces afghanes.
"L'échéance de juillet 2011 traduit à la fois notre sens de l'urgence et la force de notre résolution. Le processus de transfert est trop important pour être repoussé indéfiniment", a-t-elle dit aux participants de la conférence de Kaboul.
Les taliban, que ces esquisses de calendrier de retrait enhardissent et achèvent de convaincre qu'Obama cherche surtout à éviter un enlisement, maintiennent qu'ils poursuivront leur résistance armée jusqu'au départ du dernier soldat étranger.
Hamid Karzaï a toutefois obtenu l'aval des participants à ses offres de négociations avec les chefs taliban dits modérés et de main tendue aux 36.000 combattants islamistes de base pourvu qu'ils renoncent à la violence et respectent la Constitution.
La réunion de Kaboul a par ailleurs accepté qu'au moins 50% de l'aide étrangère au développement - contre 20% actuellement - serait d'ici deux ans directement fournie au gouvernement de Karzaï, qui s'est plaint qu'une bonne partie des 40 milliards de dollars destinés à l'Afghanistan depuis 2002 aient été détournés ou gaspillés en route.
Enfin, le Fonds monétaire international a annoncé mardi avoir conclu avec l'Afghanistan un accord sur un nouveau programme de développement triennal financé par 125 millions de dollars de prêts.