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Cette visite de quelques heures, aussi historique que symbolique, doit aussi permettre d'aborder les sujets qui fâchent entre deux voisins qui ne se sont officiellement pas parlés pendant plus d'un demi-siècle : protection des droits de l'Homme et des dissidents politiques -- John Kerry a annoncé qu'il en rencontrerait certains -- ainsi que levée de l'embargo économique que Washington impose à l'île communiste et restitution de la base navale américaine de Guantanamo.
Le secrétaire d'Etat doit passer toute la journée de vendredi à La Havane pour rouvrir officiellement l'ambassade des Etats-Unis et hisser le drapeau au fronton de la chancellerie. La cérémonie doit réunir des responsables gouvernementaux des deux pays et des élus du Congrès américain.
Ainsi, le fameux et imposant bloc de béton et de verre du boulevard de front de mer Malecon à La Havane redeviendra l'ambassade des Etats-Unis.
La cérémonie s'inscrit dans "un processus de normalisation", a commenté un porte-parole du département d'Etat, Mark Toner, pour qui la journée exceptionnelle de "vendredi marque évidemment une nouvelle étape de ce processus, après 54 ans de hiatus".
En fait, Washington et La Havane ont rétabli leurs relations diplomatiques et rouvert leurs ambassades le 20 juillet, après 54 ans d'interruption, selon les termes d'un rapprochement historique annoncé le 17 décembre par les présidents Barack Obama et Raul Castro.
Les deux gouvernements, adversaires de la Guerre froide, avaient rompu les liens en 1961, dans la foulée de la révolution castriste mais ils entretenaient depuis 1977 des sections d'intérêts qui faisaient office d'ambassades.
Une fois le dégel amorcé il y a six mois, les présidents Obama et Castro s'étaient rencontrés en avril lors du Sommet des Amériques au Panama et le chef de la diplomatie cubaine Bruno Rodriguez était à Washington le 20 juillet pour rouvrir sa chancellerie.
Cuba a aussi été retirée d'une liste noire américaine d'"Etat soutenant le terrorisme".
Mais des deux côtés du détroit de Floride, des opposants à la détente -- comme le sénateur républicain Marco Rubio -- accusent l'administration démocrate d'avoir mis sous l'éteignoir ses exigences en matière de droits de l'Homme et de libertés publiques.
Par ailleurs, Cuba exige aussi la levée de l'embargo économique imposé en 1962 par le président John F. Kennedy et renforcé par la loi Helms-Burton de 1996. L'administration Obama est également pour mais cela dépend du Congrès, aux mains des républicains, dont beaucoup sont vent debout contre la mesure, qui serait une récompense aux frères Castro.