7ème Rencontre internationale des musiques andalouses : Andalussyat, mémoire vivante d’un art séculaire

Mardi 16 Novembre 2010

7ème  Rencontre internationale des musiques andalouses : Andalussyat, mémoire vivante d’un art séculaire
Deux semaines seulement nous séparent de la Rencontre internationale des musiques andalouses, le rendez-vous de la musique arabo-musulmane, dont la 7ème édition se tient du 30 novembre au 4 décembre prochain, au Théâtre Mohammed V à Rabat, au Théâtre Mohammed VI et à l'Office des changes de Casablanca, ainsi qu'au Théâtre de Mohammedia.
Organisée à l'initiative de l'Association des amateurs de la musique andalouse, très active dans la sauvegarde et la diffusion de cette musique, cette manifestation de grande envergure célèbre à l'instar des précédentes éditions, les musiques du Bassin méditerranéen d'origine andalouse.
Cette année, rendez-vous est pris avec les musiques andalouses venues d'Espagne, Tunisie, Algérie et du Maroc, pays hôte. Cinq jours durant, les Casablancais, R'batis et habitants des environs se retrouveront dans les sites choisis pour vivre et partager dans la bonne humeur et la joie, un art ancestral. Commun à plusieurs pays du pourtour méditerranéen.
Directeur d'Andalussyat 2010, Anas Harti rassure que son équipe a œuvré pour que cet événement « tienne son ouverture à Mohammedia, et qu’il dure plus longtemps, 5 jours au lieu de 4. Nous avons également renforcé la programmation dans le sens du brassage en favorisant davantage la fusion des genres (Flamenco et Moussamiine) », déclare-t-il soulignant que la quête de pérennité ne devait pas dispenser son équipe de ses obligations historiques.
Le coup d'envoi des spectacles sera donné au Théâtre de Mohammedia qui accueillera, mardi 30 novembre, une fusion de l'orchestre de feu Addelkrim Raiss, maître Mohamed Briouel et la troupe du Grand Casablanca des chants religieux, maître Abdelmajid Souiri.
Le Théâtre Mohammed V à Rabat abritera, mercredi 1er décembre, une fusion flamenco et musique médiévale avec Samira Kadiri et Rocio Marquez, ainsi que l'orchestre du Conservatoire de Tétouan avec maîtres Mehdi Chaâchou, Marouan Hajji.
Jeudi 2, le Parc des expositions de l’Office des  changes à Casablanca,  vibrera aux rythmes de l'orchestre d'Alger des musiques gharnaties, maître Hadj Kacem Ibrahim et la troupe espagnole de chants religieux Al Kaouthar Espagne. Le lendemain, vendredi 3, monteront sur scène, l'ensemble Sakli de musique tunisienne avec maître Mourad Saki et l'orchestre des musiciens andalous de Chabab Al Andalous avec maître Amine Debbi et maître Haj Mohamed Bajeddoub.
Samedi 4, rendez-vous sera pris avec l'ensemble Esperanza Fernadez et Miguel Vargas-flame, co-Espagne et une fusion de l'orchestre de feu Abdelkrim Rais, groupe de Thami El Harrak, maître Mohamed Briouel et Noureddine Tahiri.
Le Théâtre Mohammed VI accueillera de son côté, vendredi 3, un concert de l'orchestre d'Alger des musiques gharnaties avec maître Hadj Kacem Ibrahim.
Dans l'objectif de préserver et développer cette musique comme patrimoine culturel national, l'Association a réhabilité un riad, sis au quartier des Habous, à Casablanca, en l'aménageant en musée de la musique andalouse, « Dar Al Ala ». Cet espace, qui fera l'objet de visites guidées durant le festival, abritera des ateliers d'initiation à la musique et aux chants, table ronde sur le rôle des nouvelles technologies de l'information dans le développement de cet art ainsi que des conférences sur diverses thématiques ayant trait à cette musique et à son devenir. Toutes ces activités seront animées par des spécialistes ayant pignon sur rue dans ce domaine.
Dressant le bilan d'étape d'Andalussyat dont il est le président fondateur, Mourad Jamaï observe que celui-ci prête à l'enthousiasme. « Andalussyat entame sa 7ème édition et les valeurs d'ouverture et de tolérance sont toujours aussi omniprésentes qu'au début. C'est dire que la manifestation a atteint son âge de maturité avec des constantes et des nouveautés propres à chaque copie», souligne-t-il. Faisant une projection sur l'avenir de cette manifestation et particulièrement sur cet art, il estime que « c'est maintenant ou jamais que nous devons tracer la voie de la pérennité pour la musique andalouse en programmant, voire en planifiant son essor. Initier les générations montantes, c'est élargir notre auditoire dans les années à venir et gagner des passionnés et des volontaires parmi les hommes et les femmes de demain. Lesquels prendront certainement à cœur de rendre hommage à celles et à ceux qui les ont précédés et qui, par leur action, ont servi l'hymne de l'universalité que prône la musique andalouse ».
Créée en 1958, au lendemain de l'Indépendance du Maroc, l'Association des amateurs de la musique andalouse du Maroc, s'est beaucoup investie dans la sauvegarde du répertoire de la musique andalouse, l'enregistrement des noubas ainsi que les révisions et rééditions des haïks (texte intégral des noubas). 

ALAIN BOUITHY

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