
Un précédent bilan fourni par la délégation du gouvernement espagnol à Galice faisait état de 60 morts et de 111 blessés.
L’accident, s’est produit à 20h45 (HL) sur un tronçon dans un virage à environ quatre kilomètres de l’arrivée à la gare de Saint-Jacques de Compostelle,.
Sur les 222 personnes qui se trouvaient à bord du train reliant la capitale Madrid à Ferrol, 77 ont été tuées, a indiqué le Tribunal supérieur de justice de Galice, précisant que 4 passagers ont succombé à leurs blessures à leur arrivée à l’hôpital. 65 cadavres avaient été comptabilisés antérieurement. Les blessés dont 20 graves ont été évacués sur les hôpitaux les plus proches pour recevoir les soins nécessaires.
Les services de secours et les agents de sécurité poursuivaient les recherches pour retrouver d’autres éventuels cadavres. Six agents de la police scientifique espagnole sont arrivés dans la nuit sur place pour procéder à l’identification des victimes de l’accident.
Le bilan pourrait toutefois s’alourdir avec le dégagement des wagons, selon les médias locaux qui avancent l’hypothèse d’un excès de vitesse, qui était limitée à 80 kilomètres/heure, comme cause de cette tragédie.
Il semble que dans un virage le train a commencé à se retourner, «nous avons fait beaucoup de tonneaux et plusieurs wagons se sont empilés les uns sur les autres», a dit un passager à la radio espagnole privée «Cadena Ser». «Grande vitesse mortelle», écrit pour sa part le journal «El Mundo» de jeudi, rapportant que le train était engagé à 220 kilomètres/heure dans cette courbe délicate. «L’excès de vitesse est une des hypothèses qui prédomine», estime le quotidien madrilène. Selon le journal «El Pais», le train circulait à 180 km/h en abordant le virage. Le ministère espagnol de l’Intérieur avait écarté l’hypothèse d’un attentat.
«Une enquête est en cours et nous devons attendre» pour connaître les causes de l’accident, a déclaré un porte-parole de la compagnie ferroviaire «Renfe».
La tragédie est survenue à la veille de la fête de Saint-Jacques, le saint patron des Galiciens. Les autorités régionales ont dû annuler toutes les cérémonies prévues à Saint-Jacques de Compostelle.
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, qui s’est dit «consterné» par l’accident, était attendu hier matin sur les lieux du drame.
Il s’agit d’un des plus graves accidents jamais enregistrés en Espagne. En 1944, une collision entre un train qui se rendait de Madrid à Galice et une locomotive avait fait des centaines de morts. En 1972, le déraillement d’un train reliant Cadix à Séville, dans le sud du pays avait fait 77 morts.