-
Les Houthis annoncent 68 morts dans des frappes américaines sur un centre de détention de migrants
-
Le représentant de la Palestine devant la CIJ : Israël utilise le blocage de l'aide comme "arme de guerre" à Gaza
-
Un automobiliste fonce dans une foule au Canada et fait plusieurs morts
-
Une explosion dévastatrice dans le principal port d'Iran fait 25 morts et 1.000 blessés
Un porte-parole des talibans, Qari Yousef Ahmadi, a nié toute responsabilité des fondamentalistes armés dans ce carnage, tandis qu'un porte-parole de l'armée américaine, le colonel Wayne Shanks, excluait toute possibilité d'une frappe aérienne.
Le kamikaze présumé a agi dans le pavillon où étaient réunis les hommes de la famille, qui compte plusieurs policiers. Les femmes se trouvaient dans un autre pavillon, selon des témoins. Le futur marié a été blessé. L'un des rescapés, Agha Mohammed, conteste la thèse d'un kamikaze étant donné l'ampleur des dégâts. «Nous avons l'habitude de la guerre et ça n'a pas l'air d'un attentat-suicide», a-t-il affirmé.
Mais le gouverneur de la province, Tooryalai Wesa, a donné une conférence de presse à Kandahar pendant laquelle il a brandi un morceau de métal provenant selon lui du village de Nadahan où s'est produite l'attaque, et a affirmé que c'était un élément généralement utilisé par les kamikazes dans la fabrication de leurs bombes.
Il a rejeté les protestations d'innocence des talibans. «Les talibans font deux choses à la fois: d'un côté ils s'en prennent aux gens qui soutiennent le gouvernement, et de l'autre ils ne veulent pas que les gens connaissent leur vrai visage», a-t-il accusé.
L'OTAN a condamné l'attentat et déclaré qu'elle aiderait la police afghane dans ses investigations, et les services du président Ahmid Karzaï ont appelé à une enquête approfondie.
Le village de Nadahan se trouve à la lisière nord de Kandahar, dans un secteur très utilisé par les talibans pour pénétrer dans la ville, qui est la métropole commerciale du Sud.
L'insurrection vise souvent des responsables civils et la police dans les zones sous son contrôle, usant de la violence pour intimider les civils. Ils auraient pendu en public mercredi un garçonnet de sept ans dans la province d'Helmand, voisine de celle de Kandahar, après l'avoir accusé d'espionner, selon un responsable local.
Les talibans multiplient les attaques alors que l'OTAN prépare pour l'été une vaste offensive destinée à reprendre le contrôle de Kandahar dans l'espoir de changer le cours de la guerre après bientôt neuf ans de combats. La présence militaire de l'OTAN devrait tripler dans cette région d'ici à l'été.
Le Président Barack Obama a ordonné en décembre dernier le déploiement de plus de 30.00 soldats américains supplémentaires en Afghanistan, dans le Sud pour la plupart, et compte entamer le retrait des troupes en juillet 2011.