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Dans un joyeux désordre, les Souiris (enfants, jeunes et grands) et leurs nombreux invités venus du Maroc et même d’ailleurs ont envahi très tôt ce lieu mythique de la ville D’Essaouira dans une ambiance particulièrement festive.
Il faut dire que la soirée proposait un menu intéressant à l’instar d’ailleurs du reste du programme. Ce soir-là, les festivaliers ont applaudi une fusion de danse gnaouie et africaine magnifiquement orchestrée par deux artistes très impressionnants : le maâlem Abdelkebir Benseloum Kbiker (Marrakech), un habitué de fusions, et Baba Sissoko (Mali), le petit-fils du célèbre griot malien Djeli Baba Sissoko. Un mariage de genres et de sonorités qui a résonné tout autour de la scène jusqu’à l’intérieur des remparts de la médina d’où on pouvait apercevoir des gens suite à leur manière cet instant magique. Un formidable métissage qui mêlait subtilement diverses sonorités du guembri, des crotales, du n’goni, kamalengoni, balafon et de la calebasse, entre autres. Un challenge artistique relevé avec brio.
Etait aussi attendu: le maâlem Mohamed Kouyou qui annonça son entrée sur scène par une chorégraphie très applaudie suivie aussitôt par une démonstration tout aussi saluée des danseurs qui rivalisaient de virtuosité. Tout de vert bleu, la troupe de ce grand maître a encensé une heure durant le public qui l’a maintes fois gratifiée d’ovations. Une manière sans doute de saluer le talent de celui qui accéda au titre de maâlem il y a 31ans.
Enfin, Trilok Gurtu a clôturé la soirée sur la Place Moulay Hassan offrant au public une prestation à la hauteur de celui que le magazine musical Downbeat consacra à six reprises « Meilleur batteur de jazz». Habitué de grands rendez-vous mondiaux de la musique, le maître de la percussion indienne a dompté de la meilleure manière la scène face à un public impressionné et conquis par le talent de ce compositeur visionnaire. A la joie du public, ce grand artiste de fusion a joué en compagnie de ses musiciens des morceaux tirés de son dernier album sorti en 2009 : « Massical ».
La soirée s’est achevée tard dans un tout autre cadre, plus intimiste, à Dar Souiri, autre lieu symbolique de la ville d’Essaouira construit en 1907. Ici, l’honneur revenait au maâlem Abdellatif El Makhzoumi (Marrakech), un habitué du Festival, de relever le défi d’offrir au public une soirée digne de sa réputation. Un pari là aussi réussi.
Soulignons que le Festival accueille le samedi 25, Tigran Hamasyan, maâlem Mustapha Baqbou qui proposeront par la suite une fusion qui s’annonce exceptionnelle et Salif Keita à la Place Moulay Hassan. Au Bastion Bab Marrakech, nouveau site du Festival, le public aura rendez-vous avec maâlem Ahmed Baqbou et une fusion entre maâlem Hamid El Kasri et Between Worlds. Sur la scène Zaouia Sidna Bilal se donneront la réplique les maâlem Seddik Laarch et Rachid El hamzaoui. Quelques heures avant, le maâlem Abdelkebir Merchane partagera la scène Méditel (plage) avec le groupe Darga, suivront K’naan et maâlem Mahmoud Guinea.