11ème édition du Festival de luth de Tétouan : Tétouan, capitale du luth par excellence


Amel NEJJARI
Lundi 25 Mai 2009

11ème édition du Festival de luth de Tétouan : Tétouan, capitale du luth par excellence
Du 22 au 24 mai, la Colombe Blanche a vibré aux sons du luth. Pour la 11ème édition, la plus andalouse des villes marocaines a abrité le Festival international du luth. Un événement organisé par le ministère de la Culture en partenariat, notamment, avec la wilaya et la commune urbaine de Tétouan. Vendredi 22 mai, à 20h30, a été donné le coup d’envoi de cette manifestation culturelle internationale qui a investi, trois jours durant, la scène du somptueux Théâtre espagnol. International, ce Festival l’est très certainement de par les artistes qui ont animé ses soirées ; des artistes venus, des Etats-Unis, d’Europe mais surtout du monde arabe. Les artistes marocains ont également eu leur place, comme l’a précisé Mehdi Zouak, délégué régional de la Culture, lors d’une conférence de presse, puisque de grands luthistes marocains se hissent actuellement au devant de la scène artistique internationale par leur talent…
La première soirée a été animée par l’Irakien Naseer Shamma, le Marocain Tarek, l’Américaine Julia Banzi et Charlie Bisharat de Palestine réunis, malgré leurs origines différentes, autour d’un seul et même langage : la musique. Un hommage a également été rendu au musicien marocain Abdellah Issami. Samedi, c’était au tour du trio Eduardo Paniagua (Espagne), Felipe Sanchez Maskoniano (Espagne et Ouafir Chaikh Eddine (Soudan) ainsi que du duo Yannis Papaionnou (Grèce) et Franco Molinari (Italie) de se produire aux côtés du groupe syro-jordanien 7è corde. Cette prestation a montré ô combien le luth, instrument symbolique de la musique arabe, est partagé par différentes cultures. Rappelons que le luth a notamment été au cœur de l’histoire artistique andalouse. Après le départ des Mauresques de l’Espagne musulmane, l’instrument est resté puis a été repris par les troubadours de l’Espagne chrétienne, au Moyen-Age… C’est notamment l’évolution du luth à la guitare baroque que l’Espagnol Eduardo Paniagua, spécialiste en musique médiévale espagnole, voulait mettre en évidence en conduisant cette soirée du samedi.
Dimanche, le public tétouanais pouvait apprécier les prestations d’Ahmed Fathi  (Yémen) Douaa Abdou Rabbeh (Egypte) et Mohamed El Khlifi (Maroc), des Marocains Khalid Badawi et Khalid Isbah mais aussi du trio marocain Tarab.
L’une des originalités de cette édition est d’avoir programmé des master-class dirigés par Khalid Badaoui à l’adresse des étudiants et enseignants du Conservatoire de musique de Tétouan. Le Festival a également changé de lieu puisqu’après avoir investi, les premières années, les Jardins de Dar Sanae (la Maison des métiers d’art) puis, jusqu’à la 10ème édition, la Maison de la Culture de Tétouan, il s’installe au sein d’un lieu mythique de la culture à Tétouan : le Théâtre espagnol pour un jour, mais qui finira, comme le répète M. Zouak, par investir les trois scènes en même temps. Il est vrai que le Festival du luth de Tétouan bénéficie d’un budget réduit par rapport à d’autres festivals accueillis par la ville ; mais par le sérieux de son organisation artistique, il a su perdurer dans le temps. Les organisateurs nous donnent d’ores et déjà rendez-vous pour la prochaine édition.


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