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Après Alberto Giacometti et Ave César, c’est au tour de l’inclassable Pablo Picasso de s’inviter aux cimaises et venelles du MMVI, avec, en bonus et pas des moindres, une centaine d’œuvres originales dépeignant l’œuvre, mais, en filigrane, la vie de cet inégalable artiste peintre, allant de "La Fillette aux pieds nus" (1895), à "Le Jeune peintre" (1972), en passant par "La Femme aux mains jointes" (1907), "La Lecture" (1932), "La Femme assise au chapeau" (1939), "La Cuisine" (1948) ou encore "La Femme enceinte" (1959).
Ventilée en 11 sections explorant chacune un pan du génie de Picasso, l’exposition (17 mai-31 juillet) se veut, foncièrement, un périple à la fois chronologique et thématique qui condense, avec une savante pondération, le meilleur de Picasso, entre peintures, sculptures, dessins, gravures, céramiques, estampes et photographies. Aux allures de rétrospectives et aux relents biographiques, cette exposition, où s’enchevêtrent classicisme, surréalisme, abstrait, réel, surréel et cubisme, entre autres, explore, séquentiellement, les périodes de la vie de Picasso ainsi que les techniques et matériaux qu’il affectionnait.
Lors d’une conférence de presse, le président de la Fondation Nationale des Musées, Mehdi Qotbi a précisé qu’avec cette exposition "exceptionnelle", organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, de SM le Roi Felipe VI d’Espagne et du Président de la République française, le mot "événement" prend toute sa dimension, le MMVI vivant un véritable moment d’histoire en accueillant l’artiste peintre le plus célèbre du XXe siècle. Agrégeant ce qui a de pur dans l’œuvre picassienne, "Face à Picasso" constitue un panorama des techniques et styles que Picasso s’appropriait, à travers la question du "modèle", qu'il a constamment explorée et revisitée tout au long de sa vie, a-t-il fait valoir.
C’est une exposition pluridisciplinaire qui, en faisant dialoguer peintures, sculptures et gravures, donne, somme toute, un aperçu complet de tout ce que Picasso a pu créer tout au long de sa vie, a déclaré à la MAP, la commissaire de cette exposition, Coline Zellal. Même avec une physionomie chrono-thématique, cette exposition revient sur tous les domaines de création de Pablo Picasso, son entourage et l’ensemble de sa vie. Le long des 11 sections aménagées pour l’occasion, ce sont autant de petites expositions sur ce que Picasso a créé, a enchainé Mme Zellal, également conservatrice du patrimoine au Musée national de Picasso de Paris.
Selon elle, "Face à Picasso" est aussi un voyage dans la notion de "modèle picassien", des années de jeunesse jusqu’à ses derniers autoportraits. Si les portraits de famille et des proches hantent les premières œuvres de l’artiste, sa jeunesse exhale un vif intérêt pour le traitement de la figure humaine, a-t-elle étayé.