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“On a eu l’idée de cet orchestre mondial digital, pour toucher le plus de monde possible. Leur donner un job, avec des arrangements qui ont été adaptés: ça doit marcher avec chacun s’enregistrant de son côté. Ca pourrait aider certains, privés de leur métier ou leur passion actuellement, à aller mieux psychologiquement”, poursuit-elle, volubile. Cet élan solidaire se traduira à de multiples niveaux. Les joueurs d’instruments à cordes et à vent retenus au terme de ce casting numérique seront rétribués par la maison de disque de la chanteuse, Decca, filiale d’Universal Music. Et dans ce contexte de crise sanitaire, les droits du titre ainsi accompagné, “From Paris with Love”, seront reversés à l’association “Aide ton Soignant” pour soutenir les personnels des hôpitaux. Pour participer au projet musical de Melody Gardot - qui préparait un album, “on devait aller à Abbey Road”, célèbre studio londonien - chaque candidat qui s’inscrit reçoit partition et instructions pour envoyer une vidéo d’interprétation instrumentale (www.melodygardot.com).
Les postulants sont évalués par l’interprète - “J’ai l’impression d’être un PDG et de ranger ma personnalité dans un sac à main (rires)” - Larry Klein, son producteur (qui a travaillé avec Herbie Hancock, Joni Mitchell, etc), Vince Mendoza, arrangeur (qui a collaboré avec Bjork, Robbie Williams, Elvis Costello, etc) et Al Schmitt, ingénieur du son mythique (Sam Cooke, Frank Sinatra, etc.). “C’est un défi, on est un peu un laboratoire (rires), on casse les codes de l’orchestre, mais la musique est un langage universel”, souffle l’artiste. Il y aura aussi un clip intégrant musiciens mais aussi fans que la chanteuse a sollicité. En attendant Melody Gardot poursuit sa “quarantaine” avec humour: “c’est un moment tellement bizarre, je fais des efforts pour pas devenir un énorme blini (rires)”.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, Melody Gardot est une auteur-compositeur-interprète née le 2 février 1985. Sa mère étant une photographe renommée voyageant aux quatre coins du monde, la jeune fille est élevée par ses grands-parents. En novembre 2003, alors qu’elle est âgée de 18 ans, Melody Gardot est renversée par un 4×4 n’ayant pas respecté un feu de signalisation. Ses blessures sont nombreuses et sa rééducation est longue : la jeune femme reste clouée sur un lit d’hôpital pendant un an. Un seul remède pour ce corps et cet esprit meurtris par tant de violence : la musicothérapie. Dans l’incapacité de s’asseoir, elle abandonne le piano pour se mettre à la guitare. Melody Gardot sort un premier EP écrit et enregistré depuis son lit d’hôpital, qui obtient des critiques plus qu’encourageantes. Suffisamment pour que la jeune chanteuse persévère dans cette voie. Son premier album, Worrisome Heart, qu’elle écrit et compose entièrement, est distribué en 2008 chez Verve, une maison de disques spécialisée dans le jazz. À nouveau, le succès comme la critique l’accompagnent et elle ne tarde pas à donner toute une série de concerts. Cette activité sur scène ne semble pas l’empêcher d’écrire son second album, qui paraît un an plus tard et reçoit à nouveau un accueil favorable. En juin 2015, l’artiste met rap et jazz au service de textes portant sur les bavures policières et les crimes racistes, thèmes récurrents chez l’artiste. Elle sort alors son quatrième album Currency of Man et semble, plus que jamais, promise à une belle carrière.