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Trois dossiers épineux d’actualité soulevés par notre journal qui voulait refléter les positions et versions des parties concernées. Malheureusement, nos demandes sont restées lettre morte privant d’une part «Libé» de son droit d’accès à l’information, et la délégation du MEN du droit d’exprimer son point de vue et ainsi communiquer avec son entourage institutionnel et social, d’autre part.
Projets de construction
inaboutis
La première lettre déposée le 28 janvier 2015 sous le n° 0679/15 concerne les projets de construction inaboutis de plusieurs collèges et lycées dans la province. A commencer par le lycée qualifiant Al Khawarizmi à Had Dra dont le problème de terrain est resté sans solution à cause de l’échec des négociations avec les propriétaires du foncier. Le projet est toujours bloqué même si le marché de construction est déjà adjugé. Qui assume la responsabilité de l’échec des négociations avec les propriétaires? Pourquoi ce projet a-t-il échoué? Des questions sans réponse.
Le deuxième projet concerne le lycée qualifiant Al Fath à El Ghazwa qui fait encore du surplace à cause d’un problème foncier non réglé avec la société Chaabi Lil Iskane. Cette dernière réclame le règlement du prix du terrain dudit lycée ainsi que celui de l’école El Khansaa et du collège Moulay Abdellah réalisés plusieurs années auparavant. Cette fois encore, le marché de construction a été adjugé tandis que la situation conflictuelle du terrain n’est pas apurée.
Le troisième projet concerne le fameux collège Mahmoud Darwich dont les 205 élèves continuent à étudier dans le bâtiment d’un café pour la troisième année consécutive. Nous avons appris de plusieurs sources, dont la délégation du MEN ne fait pas partie bien sûr, que les travaux de construction ont repris afin que le bâtiment soit prêt pour la prochaine rentrée scolaire.
Déficit en cuisiniers
et agents de service
La deuxième demande d’information porte le n°0679/15 et s’intéresse au problème de déficit en cuisiniers et agents de service au sein des internats des établissements scolaires de la province. Avec le départ en retraite d’un grand nombre d’assistants techniciens, les internats souffrent actuellement d’un sérieux déficit en cuisiniers, assistants cuisiniers et gardiens. Un constat qui affecte sérieusement les conditions et la qualité de service de ces structures qui contribuent pourtant à la lutte contre le fléau de déperdition scolaire. Cette demande d’information reste aussi sans réponse.
Le drame des agents de
nettoyage et de gardiennage
Ils sont plusieurs centaines, femmes et hommes, d’agents de nettoyage et de gardiennage à payer les pots cassés des ratages de la gestion déléguée des deux services. «Libé», par le biais d’une demande d’information portant le n°0670/15 déposée le 28/01/2015 au bureau d’ordre de la délégation du MEN à Essaouira, s’est interrogée sur le sort des salaires des agents après la fin du contrat avec la société qui ne leur a pas versé le salaire des trois derniers mois. De peur de perdre leurs postes avec l’attribution du marché à une nouvelle société, ils ont accepté de continuer à assumer les corvées sans salaires, ni contrat, ni assurance, encore moins de garantie avec pour seul espoir d’être réembauchés après la phase transitoire qui n’a que trop duré. Nous avons demandé au délégué les raisons de l’arrêt des deux services et les dispositions prises pour résoudre le problème mais nous n’avons pas reçu de réponse.
«Libé» dispose des accusés de dépôt des trois demandes d’information curieusement et malheureusement négligées par le délégué du MEN. Personne ne peut avancer l’argument du secret professionnel puisqu’il s’agit de dossiers gérés avec les communes, les entreprises, les APTE, les syndicats, entre autres. Et chaque partie dispose de sa propre version des faits.
Une attitude à regretter d’autant qu’il s’agit d’un dossier prioritaire. De ce fait, l’acte de communiquer avec les différents intervenants et partenaires autour des problèmes et des acquis pour barrer la route à toutes ambiguïtés ou désinformations devient un besoin vital et institutionnel pour le MEN.
Depuis la fameuse circulaire de Maître Abderrahmane El Youssoufi, l’administration marocaine est devenue plus réactive aux publications de la presse marocaine. Que pense alors le ministère de tutelle de l’attitude de ses services à Essaouira?