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La défense de l’artiste a fait valoir que le premier juge avait été saisi par citation directe et donc “uniquement sur le dossier de l’accusation”. Entre les deux procès, elle a “pu constituer un dossier important de pièces” qui ont été versées au débat, notamment des témoignages, a-t-elle indiqué.
La cour n’a pas suivi les réquisitions de l’avocate générale, qui avait demandé à l’audience du 2 juin d’alourdir la peine de première instance en infligeant au prévenu deux ans de prison avec sursis et 40.000 euros d’amende.
La jeune fille, qui effectuait un stage de troisième en décembre 2013 au sein de la maison de production du trompettiste, avait déclaré que ce dernier l’avait embrassée une première fois “avec la langue”, un soir à la sortie d’un cinéma. Ibrahim Maalouf a affirmé qu’il s’agissait d’un “smack”, un simple “bisou” initié par la stagiaire, dont il avait repoussé les avances.
Deux jours plus tard, selon la version de la plaignante, il l’avait à nouveau embrassée, puis “attrapée par le bassin”, mimant un acte sexuel, cette fois après un cours de trompette dans son studio d’enregistrement. Une deuxième séquence qui n’a jamais existé, avait protesté l’artiste. “Ibrahim Maalouf n’a pas adopté un positionnement adéquat à l’égard (de la) jeune fille de 14 ans, nécessairement suggestible, en échangeant avec elle des messages totalement inadaptés, attitude qu’il a lui même qualifiée de « nauséabonde »”, selon l’arrêt de la cour d’appel, qui souligne qu’elle n’est cependant pas saisie de ces faits. “Le baiser posé le 11 décembre 2013 est bien réel mais l’intention coupable fait défaut, faute d’éléments permettant d’affirmer avec certitude qu’il en aurait été l’initiateur”, poursuit la cour. “La preuve matérielle des faits qui seraient survenus le 12 ou le 13 décembre dans le sous-sol du studio d’enregistrement n’est pas rapportée, ce qui ne signifie pas que (la jeune fille) a menti mais que sa vérité n’est pas partagée par la cour, en l’absence d’éléments suffisamment pertinents, précis et concordants.”
La justice avait été saisie en 2014 après un signalement des parents de la jeune fille. Cette dernière, qui avait commencé à se scarifier et à avoir des troubles alimentaires, s’était confiée à un médecin. Ibrahim Maalouf avait été placé en garde à vue en janvier 2017.
Né à Beyrouth en 1980, le musicien a été plusieurs fois disque d’or et lauréat des Victoires de la musique et d’un César. Il a collaboré avec de grands noms du jazz et est régulièrement invité des grands festivals.