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Un seul un film est sorti cet été pendant les fêtes de l’Aïd al-Adha, une comédie intitulée Al-Ghassala (La machine à laver). En temps normal, six ou sept films sortent à cette période de l’année.
Près de 100.000 cas de nouveau coronavirus ont été détectés en Egypte, selon les statistiques officielles, et des experts médicaux craignent, comme ailleurs, l’arrivée d’une deuxième vague dans ce pays de 100 millions d’habitants. Plusieurs personnalités égyptiennes, parmi lesquelles des acteurs de premier plan, ont été testées positives au nouveau coronavirus après les tournages des traditionnelles séries du ramadan en avril.
En juillet, l’actrice Ragaa al-Guiddawi est décédée à 81 ans des suites de la maladie Covid-19. Les plateaux de tournages, qui peuvent contenir plus d’une centaine de personnes, se sont partiellement vidés. Les maquilleuses ou les costumiers, obligés d’avoir des contacts physiques, n’ont pu poursuivre leur activité. Selon le Centre égyptien pour les études économiques (ECES), le secteur compte au moins un demi-million d’employés dont 40% sont permanents. “Nous avons payé le personnel pendant des mois et n’avons eu aucun revenu”, affirme Ramzy, qui dirige une compagnie de production.
Les revenus du secteur ont atteint 60 millions d’euros pour 33 films l’an dernier, selon l’ECES. Malgré la baisse des recettes, le cinéma égyptien reste le premier dans le monde arabe “en termes de revenus”, selon la même source. “Les prévisions pour 2020 sont bien moindres”, déplore le producteur Mohamed Hefzy. “Nous allons devoir attendre le retour complet à la normale, peut-être l’année prochaine”, indique-t-il à l’AFP. Partout dans le monde, le confinement a contraint les cinéphiles à se tourner vers les services en ligne. En Egypte, ils ont choisi en majorité l’application Watch iT, lancée l’année dernière. En mars, “le service a vu une forte hausse des abonnements avec plus de 30% d’utilisateurs journaliers”, explique à l’AFP Moustapha Bekheet, un des responsables de Watch iT, en évoquant une hausse des utilisateurs de “plus de 89%” pendant le ramadan. Durant le mois de jeûne musulman, le service qui possède déjà les droits pour plus de 65.000 heures de contenu en ligne, a acquis de nouveaux droits notamment pour des séries TV. Selon Hefzy, la transition vers les plates-formes en ligne est “un développement naturel, que le Covid-19 n’a fait qu’accentuer”. Ces plates-formes couvrent les pertes pour les producteurs pendant la pandémie, ajoute-t-il tout en reconnaissant qu’elles ne “peuvent pas remplacer les salles de cinéma”.”L’expérience du cinéma reste unique et importante, elle devrait être préservée”, estime-t-il.