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Le cinéaste américain aurait d’ailleurs dû présenter, hors compétition, “un superbe film qu’il a fait avec Netflix”, “Da 5 Bloods”, qui doit sortir sur la plateforme en ligne le 12 juin, précise M. Frémaux. “Cette “surprise (...) aurait dû marquer le retour de Netflix sur le tapis rouge, hors compétition bien sûr”.
Le plus grand festival de cinéma au monde et la plateforme américaine entretiennent des rapports compliqués, et depuis 2017 aucun film estampillé Netflix n’a figuré dans la sélection officielle. En 2017 deux films Netflix y figuraient, dont “Okja” du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho, Palme d’Or 2019 et oscarisé pour “Parasite”. Mais leur non sortie en salle avait suscité la polémique.
Selon MM. Lescure et Frémaux, la réflexion sur les formes alternatives que pourrait prendre le festival cette année se poursuit, autour notamment d’une sélection estampillée “Cannes 2020”, sans jury ni palmarès, et une possible collaboration avec la Mostra de Venise. “Nous sommes d’accord sur le principe de faire quelque chose ensemble, mais nous nous interrogeons sur la forme que cela doit prendre”, indique ainsi M. Lescure à propos de Venise, M. Frémaux indiquant souhaiter “présenter des films ensemble”. “Avec le label Cannes 2020 et le marché du film en ligne, un “Cannes hors les murs” sera le troisième axe de notre redéploiement cet automne”, poursuit le délégué général, évoquant une présence aux festivals de Toronto, Deauville, Angoulême, San Sebastian, New York, Busan en Corée du Sud ou encore le festival Lumière à Lyon.
Concernant le coût de l’annulation du festival physique, M. Lescure estime que le manque à gagner “pourrait se situer entre 5 et 10 millions” d’euros. Mais il souligne que “la façon dont le festival a structuré ses finances et sa trésorerie en instaurant un fonds de dotation le met à l’abri”. Ce fonds “est doté d’environ 20 millions d’euros”, poursuit-il en estimant que “le festival ne sera jamais une machine commerciale”.
Il est à noter que Spike Lee est connu pour être très engagé dans la défense des droits des Afro-Américains, comme le prouvent ses films phares tels que Malcom X, avec Denzel Washington dans le rôle-titre, ou encore The Inside Man, où il retrouve à nouveau son acteur fétiche. C’est d’ailleurs cet engagement qui le fera se démarquer très jeune, avec un court-métrage d’étudiant oscarisé puis un premier long-métrage récompensé à Cannes. Originaire de Géorgie mais installé à New York depuis la fin de ses études, il filme souvent dans les rues de son quartier fétiche, Brooklyn, notamment des clips de hip-hop. Mais ses positions politiques vont au-delà de la défense des droits aux Afro-Américains. Les évènements des États-Unis, tels que les attentats du 11 septembre ou l’ouragan Katrina, le poussent à mettre à profit ses talents de réalisateur pour des documentaires. Avec une carrière de plus de vingt ans, Spike Lee revient en 2013 avec l’adaptation du chef-d’œuvre coréen Old Boy, dans lequel il fait tourner Josh Brolin et Elizabeth Olsen. Le 19 mai 2018, il décroche le Grand Prix du Festival de Cannes pour son film BlacKkKlansman.