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La richesse floristique des zones humides est estimée à plus de 670 espèces et sous-espèces auxquelles s'ajoutent au moins 250 autres espèces, considérées comme terrestres, mais qui peuvent coloniser périodiquement ces milieux, relève-t-on sur la 2ème édition du "Maroc forestier, les zones humides du Maroc, lacs et dayas", édité par le HCEFLCD.
Le taux d'endémisme se rapproche de 6,5%, marqué par une très forte proportion de taxons rares ou menacés, de l'ordre de 34%, note la publication.
L'intérêt des zones humides ne réside pas seulement dans leur originalité ou dans les services environnementaux rendus, mais également dans leur impact socioéconomique, relève le HCEFLCD.
A l'échelle locale, ces milieux font vivre les riverains. Poissons, joncs, champignons sont parmi les produits générateurs de revenus, tandis qu'à l'échelle régionale, certains sites drainent un nombre important d'estivants ou d'écotouristes, contribuant ainsi au développement socioéconomique de la région.
Les avantages socioéconomiques des zones humides sont importants et varient d'un site à un autre. Ils sont d'ordre récréatif (randonnées, chasse, pêche, sports nautiques, promenades...), agricole (pâturages, cultures vivrières sur les bords asséchés), social (emplois locaux, production de plantes aromatiques et médicinales, fourniture de matières premières pour l'artisanat comme le jonc et le roseau), énergétique (production de bois ou de biomasse utilisée comme combustible), éducatif (espace de sensibilisation à l'environnement), et enfin, ce sont des points d'eau pour les populations et leur cheptel.
De nombreux visiteurs des zones humides viennent y chercher tranquillité, loisirs et inspiration surtout en période estivale, ajoute la même source.
Les activités de chasse et de pêche aux alentours des lacs, dans les cours d'eau et les retenues de barrages, constituent à la fois un attrait pour les touristes et une source de revenus pour les populations riveraines.
Parmi les divers types de zones humides présents au Maroc, on distingue des lacs naturels permanents concentrés essentiellement dans le Moyen Atlas dont le plus grand, Aguelmam Sidi Ali, s'étend sur une superficie de 400 ha et près de 40 m de profondeur.
Ils existent également des zones humides temporaires localisées surtout en bioclimats aride, semi-aride et subhumide. La période de disponibilité de l'eau dans ces zones débute, en général, dans la seconde moitié de l'automne avec les premières pluies, et s'étend entre 4 et 11 mois. Sans oublier les cours d'eau, prenant naissance dans les chaînes montagneuses du Moyen Atlas, du Haut Atlas et du Rif ainsi que dans le Plateau Central, qui ont permis l'implantation de barrages.
Le rapport relève également la présence des estuaires dont les plus importants sont ceux de l'Oued Moulouya, sur la côte méditerranéenne, et les Oueds Sebou et Oum-Er-Rbiâ, sur la côte Atlantique, ainsi que de nombreuses lagunes et merjas (l'une des plus importantes sur la côte méditerranéenne est la lagune de Nador (115 km2), ou encore la lagune de Restinga-Smir).