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​L’hôpital de campagne de Sidi Yahya El Gharb au centre de la polémique


Mercredi 12 Août 2020


Suite au témoignage peu flatteur d'une ex-membre du CSEFRS, la direction régionale de la santé 
à Rabat-Salé-Kénitra précise que l'hôpital en question n'accueille plus que les cas asymptomatiques


L'hôpital de campagne mis en place à la commune de Sidi Yahya El Gharb dans le cadre du suivi et de prise en charge des cas contaminés au Covid-19 dans le foyer de Lalla Mimouna, est actuellement destiné aux cas asymptomatiques, a affirmé, lundi, la direction régionale de la santé de Rabat-Salé-Kénitra.
En réponse aux informations relayées par certains réseaux sociaux concernant les conditions d'hébergement de Tijania Fertat, ancienne directrice de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) à Rabat et ex-membre du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) à l’hôpital de campagne de Sidi Yahya El Gharb, la direction régionale indique, dans un communiqué, que cet hôpital dispose d'une capacité de 1.100 lits, avec un staff composé de 20 cadres médicaux civils et 54 militaires, veillant à la prestation de soins de santé et déployant d'énormes efforts pour faire face à la pandémie, suite à l'augmentation du nombre des cas contaminés et critiques dans la région de Rabat-Salé-Kénitra.
Cet hôpital a accueilli, depuis sa mise en place jusqu’à aujourd'hui, 1.767 cas de Covid-19, enregistrant la guérison d'un total de 1.248 personnes, précise le communiqué.
Concernant le cas de Tijania Fertat, le communiqué précise qu'elle a été transférée le 6 août à cet hôpital de campagne, suite à un diagnostic positif effectué dans un laboratoire relevant du secteur privé.
Cette universitaire, qui a été hébergée dans cet hôpital spécialisé dans les cas asymptomatiques, a été accueillie dans une nouvelle unité, note le communiqué, ajoutant qu'un total de 340 cas se trouvaient dans cet hôpital et non pas 800 comme il a été rapporté par ces réseaux sociaux.
Dès son arrivée, une équipe soignante lui a effectué un cardiogramme conformément au protocole hospitalier du ministère de la Santé, relève la même source, ajoutant qu'après avoir étudié son cas, il a été révélé qu'elle souffrait de maladies chroniques pour qu'elle soit transférée le lendemain (7 août) à l’hôpital provincial Prince Moulay Abdellah à Salé, spécialisé dans l'hospitalisation des cas présentant des symptômes et des cas critiques ou qui souffrent de maladies chroniques. 
Il convient de rappeler que Tijania Fertat avait raconté dans deux textes relayés par les sites d'information et les réseaux sociaux l'expérience qu'elle a vécue à l’hôpital de campagne de Sidi Yahya El Gharb, avant d'en publier un troisième dans lequel elle a notamment relevé que
"Si la situation n'est pas des meilleures au centre de Sidi Yahya, ce n'est pas le cas à l'hôpital public Moulay Abdellah à Salé", "un hôpital aux normes internationales" avec "des chambres équipées" et où "la désinfection se fait chaque jour dans les chambres et les couloirs". Les médecins, a-t-elle ajouté, "communiquent avec vous par téléphone. On vous fait un bilan sanguin et un ECG. Suite à cela, vous avez votre traitement".
Concernant l'hôpital de Sidi Yahya, elle s'est posé des questions sur le nombre de médecins et d'infirmiers qui devraient y officier.
"La situation est grave….La pandémie dépasse nos capacités matérielles et nos ressources humaines spécialisées. Notre système de santé connaît de gros problèmes, je ne dis rien de nouveau. La santé publique doit continuer à faire partie des fonctions régaliennes. Réhabiliter, réformer, renforcer le système de santé est une priorité. Bien rémunérer le personnel de la santé est une nécessité", a-t-elle ajouté.
"Mais face à ce virus, nous devons tout un chacun non seulement nous prendre en charge mais aussi respecter les consignes. Rester chez soi doit être une règle à respecter sans faille", a-t-elle également affirmé.
" C'est vrai que la situation au centre de Sidi Yahya est complexe, difficile à vivre et à gérer. La communication autour du processus du traitement est inexistante, mais notre comportement individuel peut contribuer à stopper l'avancée galopante du virus ou à l'amplifier", a-t-elle conclu.


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