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Fauteuils libres de chaque côté des spectateurs ou groupes (familles, couples...), séances espacées pour éviter de se croiser, flux de circulation organisés et distance d’au moins un mètre dans les files d’attente, port du masque recommandé dans les halls et couloirs, vente de billets sur internet privilégiée ou désinfection régulière des locaux feront aussi partie des mesures mises en place, avec la volonté de rassurer les spectateurs.
Alors que la FNCF lance une campagne de communication avec le mot d’ordre “Tous au cinéma”, les exploitants ne cachent pas leur impatience de voir le public revenir dans les salles. “Un seul mot: enfin!”, lance Emmanuel Delesse, directeur de l’exploitation au sein du groupe UGC, l’un des trois principaux acteurs du secteur en France avec près de 400 salles. “Nous sommes très impatients”, renchérit Aurélien Bosc, président des cinémas Pathé Gaumont, premier circuit en France avec 903 écrans et un quart de la fréquentation totale.
Pour lui, le coût des mois de fermeture “se chiffre en dizaine de millions d’euros de pertes”. Et pour l’ensemble des exploitants de salles, la crise et l’arrêt de l’activité représentent selon une estimation de la FNCF près de 60 millions d’entrées perdues (de début mars à fin juin par rapport aux années précédentes), soit une perte de près de 400 millions d’euros. “La réouverture dans ce timing et avec ce protocole sanitaire reste un gros défi pour un gros circuit comme le nôtre”, précise Aurélien Bosc. “Mais nous sommes malgré tout assez confiants. On a fait pas mal d’enquêtes clients, qui disent l’envie des gens de revenir au cinéma”.
Selon un sondage Médiamétrie publié mercredi, 18,7 millions de Français déclarent avoir l’intention d’aller au cinéma dans les quatre prochaines semaines, soit 45% des spectateurs de cinéma des 12 derniers mois, avec, une envie plus forte chez les habitués (75%) et les Parisiens (59%).
Un retour en salles sur lequel table aussi Isabelle Gibbal-Hardy, directrice du Grand Action dans le Quartier Latin, et présidente du réseau des Cinémas indépendants parisiens (CIP), qui fédère 28 salles de la capitale.
“On rouvre doucement et on s’attend à un retour de nos spectateurs en salles dès le départ”, souligne celle qui se dit “raisonnablement optimiste”, tout en reconnaissant que ce sera “une période laboratoire”, pendant laquelle “la programmation ne sera pas identique à celle de d’habitude”.